![]() ment systémique après une récidive de CSTN. La maladie étant actuellement incurable, ce traitement palliatif a également un autre objectif, à savoir prolonger la survie et retarder/traiter les symptômes. Bien que la chimiosen- sibilité soit souvent élevée en phase adjuvante (cf. taux élevé de RPC), ce sont surtout les tumeurs peu chimio- sensibles qui récidivent. La réponse (et donc le pronostic) en phase métastatique est généralement décevante (75, 99). Aucun schéma n'est supérieur à un autre. Lorsqu'une réponse rapide est nécessaire (par ex. en cas de crise viscérale), on peut avoir recours à une monochimio- thérapie ou une chimiothérapie combinée, notamment à base d'anthracyclines (doxorubicine, épirubicine, etc.), de taxanes (paclitaxel, docétaxel, etc.), d'antimétabolites (capécitabine, gemcitabine) et autres inhibiteurs et/ou stabilisateurs des microtubules (vinorelbine, éribuline, ixa- bépilone). Les schémas à base de platine (cisplatine, carbo- platine) sont séduisants sur papier (cf. supra), mais dans la pratique, les résultats obtenus sont plutôt moyens (10- 30% de réponse, quel que soit le sous-type de cancer du sein) (113-115). Les schémas combinés paclitaxel + gem- citabine et docétaxel + capécitabine sont efficaces chez les patientes qui ont reçu des schémas à base d'anthracyclines auparavant (116, 117). L'adjonction d'ixabépilone à la ca- pécitabine augmente la réponse et la survie sans progres- sion, y compris en cas de CSTN (118, 119). été étudiés comme cibles thérapeutiques potentielles dans le cadre du CSTN. Cependant, le manque de biomarqueurs prédictifs limite l'utilité des traitements qui les visent. À ti- tre d'exemples, citons le VEGF ( PARP (poly(ADP-ribose) polymérase), l'EGFR ( lian Target Of Rapamycin), Src, les HDAC (histones déacé- tylases) et les récepteurs androgéniques. du CSTN n'est toujours pas clair. Malgré les propriétés pro- nostiques du VEGF ainsi que l'augmentation de la survie sans progression et du taux de réponse, aucune améliora- tion de la survie globale n'a été constatée dans les études de phase III (E2100, AVADO, RIBBON-1) réalisées avec le bévacizumab (un anticorps monoclonal humanisé dirigé contre le VEGF) (120-122). Ces résultats ont conduit la FDA ( (123). Les données relatives à une éventuelle augmenta- tion du taux de RPC en phase néoadjuvante ne sont pas univoques. Par contre, il y a bel et bien une hausse de la toxicité et des coûts (124-126). Nous attendons les résul- sée avec le bévacizumab en phase adjuvante dans le cadre du CSTN (127). sants dans le cadre des CSTN, puisque ces tumeurs présen- tent souvent des anomalies fonctionnelles au niveau des gènes BRCA (réparation de l'ADN), indépendamment de la présence de mutations de BRCA1 ou 2 (cf. supra). PARP est impliqué dans différents mécanismes de réparation de l'ADN, ainsi que dans la croissance tumorale. L'activité de PARP augmente sous l'impulsion de dommages à l'ADN causés par la radiothérapie et la chimiothérapie (128, 129). Ces effets font des inhibiteurs de PARP des agents chi- miosensibilisateurs et radiosensibilisateurs intéressants, capables d'induire des ruptures létales d'ADN qui ne peu- vent pas être réparées dans les cellules tumorales «BRCA- déficientes», entraînant la mort de ces cellules. Différents inhibiteurs de PARP en cours de développement (par ex. olaparib, véliparib) ont montré des résultats prometteurs dans le cadre du cancer du sein associé à BRCA1/2 (in- dépendamment du sous-type), mais, pour l'instant, pas chez des patientes non sélectionnées atteintes d'un CSTN non lié à BRCA (130-135). Même si une étude de phase II réalisée avec l'iniparib a révélé un prolongement de la sur- vie globale et sans progression avec un minimum de toxi- cité, ces résultats n'ont pas été confirmés dans le cadre d'une étude de phase III de plus grande envergure (134). Des problèmes méthodologiques ont été invoqués, mais l'hétérogénéité et la complexité moléculaires du CSTN y sont peut-être aussi pour quelque chose (102, 136). une surexpression d'EGFR/HER1, un récepteur qui joue un rôle majeur dans la prolifération, la migration et la résis- tance à l'apoptose (22, 29, 72, 137). Un sous-groupe de CSTN et de cancers du sein de type mie du chromosome 7. Les anticorps monoclonaux anti- EGFR1 n'ont toutefois qu'une activité limitée ou clinique- ment peu significative (cetuximab) (138-140). Ici aussi, il importe de développer des biomarqueurs permettant de garantir une bonne sélection des patientes chez qui ce traitement sera efficace. histones déacétylases (HDAC) sont d'autres pistes actuel- lement à l'étude. mTOR est une molécule effectrice de la voie PTEN/AKT/IP3K, laquelle est souvent dérégulée dans le cancer du sein. Cette molécule peut être inhibée à l'aide de l'évérolimus (141). Surexprimées dans le CSTN |