![]() qui établit une corrélation entre ces infiltrats et la réponse pathologique complète (RPC) après chimiothérapie néo- adjuvante chez des patientes atteintes d'un cancer du sein ER- a récemment aussi été décrit (22, 95, 96). nostic favorable. Cependant, la valeur de la RPC se limite à certains sous-types de cancer du sein comme le CSTN, mais aussi les carcinomes mammaires de taxanes peuvent induire une RPC chez 20 à 45% des patientes. Cette réponse est associée à un excellent pro- nostic (80, 97-100). Même si le traitement adjuvant reste l'approche de référence, un traitement néoadjuvant peut être envisagé pour parvenir à un être évaluée 6 mois après la chimio, les données relatives à la survie nécessitent plusieurs années de suivi). Il convient toutefois de noter que même si la RPC est souvent utilisée comme critère d'évaluation et ce, dans la mesure où elle est associée à un meilleur pronostic, personne ne sait quelle augmentation de la RPC est au final associée à un bénéfice de survie complémentaire (97, 101). facteur pronostique négatif (18, 32). La valeur pronostique de l'histologie et du statut ganglionnaire a déjà été abordée. férent de celui des autres sous-types de cancer du sein. Le résultat locorégional après 10 ans potentiellement inféri- eur à celui obtenu pour d'autres sous-types n'implique pas une approche différente en cas de CSTN, étant donné que cette situation a été décrite tant après une chirurgie con- servatrice qu'après une mastectomie (76-78). La chirurgie conservatrice reste le traitement de référence pour les pe- tites tumeurs cT1 et certaines tumeurs cT2. En revanche, la mastectomie sera privilégiée pour les tumeurs multifo- cales/multicentriques plus volumineuses et en cas de mar- ges d'exérèse positives après une chirurgie conservatrice. Pour les grosses tumeurs, une chirurgie conservatrice est plus souvent possible après une chimiothérapie néoadju- vante, compte tenu de la RPC élevée en cas de CSTN (80, 98-100). Il n'existe aucune recommandation (unanime) spécifique concernant la radiothérapie. La présence d'une mutation de BRCA1 peut cependant avoir un impact sur l'approche locorégionale (à terme, une chirurgie prophy- lactique des seins et des ovaires peut éventuellement être envisagée). ponible qui permet d'améliorer le pronostic du CSTN. Souvent, le CSTN est très sensible à la chimiothérapie, comme le montre le pourcentage élevé de RPC dans des cohortes ayant reçu un traitement néoadjuvant (80, 98- 100). En phase adjuvante, il n'y a pour l'instant aucun schéma supérieur à un autre selon le sous-type de can- cer du sein (100). Les schémas à base d'anthracyclines et de taxanes constituent aujourd'hui la référence (102). Au début, les schémas à base d'anthracyclines étaient supéri- eurs aux schémas à base de cyclophosphamide, de mé- thotrexate et de fluoro-uracile, y compris dans des études sur le traitement adjuvant en cas de CSTN (103, 104). Par la suite, l'adjonction de taxanes aux schémas à base d'anthracyclines a permis d'améliorer la survie sans mala- die et la survie globale, indépendamment de l'expression des récepteurs ER (105, 106). chez les patientes porteuses d'une mutation de BRCA1. En effet, les sels de platine (par ex. le cisplatine) induisent une réticulation de l'ADN et des points de rupture qui déclenchent des mécanismes de réparation de l'ADN (recombinaison homologue ou mécanismes non homo- logues). Ces mécanismes font défaut chez les personnes porteuses de mutations de BRCA1 (et 2), entraînant une apoptose cellulaire plutôt qu'une réparation (102, 107). Des pourcentages de RPC allant jusqu'à 72-90% ont été décrits chez des patientes porteuses d'une mutation de BRCA1 après une chimiothérapie néoadjuvante à base de cisplatine seul, mais il s'agit de petites séries (n = 10, n = 25) ou de données rétrospectives (n = 102) (108-110). Pour le CSTN sans mutations de BRCA1, la valeur des sels de platine fait toujours l'objet de recherches. Une étude de phase II randomisée et de plus grande envergure (n = 94) n'a toutefois montré aucune augmentation du taux de RPC après l'ajout de carboplatine à un schéma à base d'anthracyclines/de taxanes (111). tique d'un CSTN sont limitées, en raison de l'absence de récepteurs ER/PR/HER2. Les discordances entre la tu- meur primitive et les lésions métastatiques en termes d'expression des récepteurs hormonaux sont bien con- nues, mais sont moins fréquentes chez les patientes at- teintes d'un CSTN (112). Il est malgré tout conseillé de réaliser des biopsies, car les faux négatifs pour la tumeur primitive ne sont pas rares et il ne s'agit donc pas toujours initialement d'un CSTN. Ainsi, dans une série prospective, des chercheurs ont identifié 2 discordances en termes de récepteurs hormonaux dans 23 cas de récidive métasta- tique de CSTN, mais toutes deux étaient dues à un faux négatif pour la tumeur primitive (112). |