![]() l'accouplement par derrière, la région fessière de certaines espèces a développé une coloration particulièrement voyante visant à attirer les partenaires potentiels. coup un signal sexuel plus marqué, ce qui explique que cette zone du corps soit devenue particulièrement volumineuse et colorée chez certains animaux femelles (2)» (Figure 1). sées par des formes féminines accentuées à l'extrême, qui symbolisent à la fois la grossesse et le corps nourricier, source de vie. Il s'agit d'une figurine de femme en pierre cal- caire d'environ 11cm, sculptée au paléolithique et retrouvée par l'archéologue Josef Szombathy à proximité de la ville autrichienne de Willendorf. D'après les datations les plus récentes, elle aurait été fabriquée entre 24.000 et 22.000 avant notre ère. Initialement considérées comme de simples manifestations de l'art préhistorique, ces statuettes n'ont longtemps été comparées qu'aux représentations artistiques ultérieures du nu féminin. Ce n'est que depuis peu que certaines théories leur prêtent également une fonction sociale ou y voient un reflet de l'imaginaire de nos ancêtres de l'âge de pierre. C'est au 19 vallée de la Vézère. En guise de clin d'oeil à la la Venus impudique. Les archéologues ont retrouvé à ce jour une centaine de ces Vénus préhistoriques, qui faisaient certainement partie inté- grante de la culture des chasseurs nomades de la Préhistoire. Ces statuettes accentuent tout particulièrement les parties de l'anatomie féminine associées à la capacité de donner la vie et, ensuite, de la nourrir. Elles possèdent donc une impo- sante poitrine et des hanches et des fesses tellement déve- loppées qu'il ne serait pas exagéré, selon les critères du 20 ristiques d'une femme enceinte ventre rebondi, poitrine généreuse mais il leur manque généralement des pieds et, souvent, un visage. ralement qu'il s'agit de la représentation d'une déesse-mère vénérée dans une grande partie de l'Europe occidentale, de l'Atlantique au lac Baïkal en Sibérie. Il n'est pas dérai- sonnable de supposer que, à cette époque antérieure au développement de l'agriculture, ces statuettes étaient vrai- semblablement des symboles de fertilité servant au culte de la déesse-mère. Leur corpulence et leur fécondité représen- taient le désir de sécurité, de réussite et de prospérité. Les courbes généreuses des Vénus des cavernes ne corres- pondent évidemment absolument plus aux canons actuels de la beauté féminine. D'un point de vue artistique, ces fi- gurines à la poitrine et aux fesses surdimensionnées conti- nuent néanmoins à exercer sur notre époque une indéniable fascination, sans doute en partie parce qu'elles lèvent un coin du voile sur la vie de nos lointains ancêtres. À l'époque, leurs formes lourdes de l'avenir de l'humanité en faisaient toutefois de véritables objets de culte. Les femmes en chair et en os qui possédaient un corps tel que le leur avaient vraisemblablement de meilleures chances de survie parce qu'elles possédaient de plus grandes réserves de graisse, mais leurs courbes laissaient aussi deviner une grossesse, promesse de générations futures... Autriche, pierre calcaire, 24.00022.000 avant J.-C. |