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GUNAIKEIA
VOL 18 N°9
2013
Des symptômes qu'il faut reconnaître
Douleur et infertilité marquent la symptomatologie. Cette
douleur se marque autant par une dysménorrhée (pas
toujours améliorée par la contraception) que par une dys-
pareunie profonde plutôt que d'intromission. Ces femmes
se plaignent aussi fréquemment de douleurs pelviennes
chroniques. Plus rarement, on observera une dyschésie, ou
douleur au moment de la défécation, ou de la dysurie.
On y pensera d'autant plus facilement que la maman
souffre également d'endométriose, car il existe une com-
posante génétique, marquée par un risque 6 à 7 fois plus
élevé en cas d'endométriose maternelle.
Confirmer le diagnostic
L'examen clinique est primordial pour effectuer le dia-
gnostic. Il se fait par la simple inspection au speculum
en veillant à l'ouvrir suffisamment pour pouvoir observer
le cul-de-sac vaginal postérieur. On pourra constater un
L'interaction
immunité-inflammation
Le système immunitaire péritonéal est un réseau complexe de
différents types cellulaires (notamment des macrophages et
des lymphocytes) et de leurs produits de sécrétion (facteurs
de croissance, cytokines, chémokines) interagissant de façon
autocrine et paracrine. Un dialogue s'établit ainsi entre les
composants du système immunitaire et les cellules d'endo-
métriose via ces cytokines et ces facteurs de croissance. Dif-
férents types de lymphocytes jouent un rôle. Les lymphocytes
T
helper de type 1 sont de puissants inducteurs de l'immunité
cellulaire; les lymphocytes T
helper de type 2, en revanche,
sont impliqués dans la suppression de l'immunité cellulaire.
Dans l'endométriose, un déséquilibre est observé, avec une
activité réduite des lymphocytes T cytotoxiques, des
natural
killers et des sécrétions des cytokines des lymphocytes Th1.
Il existe aussi une production d'auto-anticorps via les lym-
phocytes B. Ceci altère la capacité d'élimination des cellules
endométriales ectopiques au sein de la cavité péritonéale.
Béliard A, Foidart JM, Nisolle M. Ref Gynecol Obstet 2012;14:1-1.
L
a douleur est liée à la présence de prostaglandines, qui
entraînent une augmentation de contraction de la veine
utérine, une augmentation de la contraction utérine et
donc une dysménorrhée. L'histamine est également impliquée.
Quant à l'infertilité, elle est mécanique et liée à l'activation
des macrophages avec phagocytose des spermatozoïdes, à
l'action sur l'ovulation et la formation du corps jaune, et à la
limitation de la motilité des spermatozoïdes.