![]() correspondent à une période de vulnérabilité et de fragilité accrues... Loin d'être toujours rose, le post-partum, la période après l'accouchement, est pour bien des jeunes mamans synonyme d'émotions violentes, de turbulences, de défis et de responsabilités nouvelles. De nombreuses femmes se sentent dépassées et angoissées devant la nécessité de s'adapter à leur nouveau rôle et face aux changements que la venue de leur enfant provoque dans d'autres domaines de leur vie (emploi, carrière, relation de couple, etc.). Il n'est donc pas rare que l'accouchement soit suivi d'une véritable décompensation, comme en témoignent les statistiques: 11 à 20% des jeunes mamans sont victimes d'une dépression du post-partum. n'est pas un fait rare, elle n'est pas souvent diagnostiquée de façon précoce. C'est rarement à la maternité qu'est posé le diagnostic car le personnel soignant se préoccupe davantage des aspects strictement médicaux que du bien-être physique de la mère et de l'enfant, etc. De plus, les jeunes mamans elles-mêmes sont souvent gênées et n'osent pas expliquer leurs angoisses et sentiments négatifs, qui n'ont pas leur place dans cet `heureux événement' que devrait être la naissance de leur enfant. douleur, chagrin, angoisse, confusion, impuissance, culpabilité, honte et immense solitude... Des rêves brisés, avec des émotions violentes! Les jeunes mamans dépressives se sentent inutiles, impuissantes, honteuses et culpabilisées. Elles se rongent les sangs, sont compétences maternelles. Certaines vont même jusqu'à se projeter dans l'avenir et se voient déjà, en pensées, placées devant des tâches et des responsabilités qui leur paraissent insurmontables: le passage à l'alimentation solide, l'apprentissage de la marche ou de la propreté, le premier jour d'école... Bien que généralement très soucieuses du bien-être de leur enfant, certaines mamans se plaignent aussi d'une certaine indifférence ou de sentiments ambivalents à son égard, voire de l'idée obsédante de lui faire du mal, ce qui les inquiète évidemment terriblement (au point parfois de les rendre suicidaires). plusieurs facteurs génétiques, hormonaux, psychologiques et socio-culturels. Une dépression en cours de grossesse (un problème qui concerne au moins 10% des femmes enceintes!), des antécédents personnels ou familiaux de troubles de l'humeur, les attentes vis-à-vis de la maternité, les traumatismes vécus dans l'enfance (les fameux `fantômes dans la chambre d'enfant'), les événements de vie stressants au cours de l'année précédant l'accouchement, les difficultés conjugales, un environnement social déficient, etc. représentent une part importante des facteurs prédisposants. Aujourd'hui encore, les difficultés parentales restent un sujet très tabou, ce qui ne fait que renforcer le silence et la stigmatisation qui les entourent. Les jeunes ou futures mamans doivent oser évoquer les pensées et émotions négatives dont elles ont tant honte, à l'heure où chacun s'attend justement à les trouver rayonnantes... Elles doivent savoir que le doute et l'incertitude sont des émotions parfaitement normales au cours de la grossesse et du post-partum. sont autant d'éléments qui pourront déjà beaucoup soulager ces jeunes mamans dépressives et les aider à mieux négocier cette délicate phase de transition. A côté d'interventions de soutien, de nombreuses femmes victimes d'une dépression du post-partum auront besoin d'une psychothérapie individuelle, de couple ou familiale, voire éventuellement d'un traitement médicamenteux (antidépresseurs, anxiolytiques...). |