background image
Mon chien stérilisé est-il
plus sensible à l'obésité?
Oui!
Le risque d'obésité est
presque 2 fois plus élevé chez
les chiens stérilisés que dans
la population canine globale. Il
est donc essentiel de réduire les
calories ingérées par l'animal au
plus vite après une stérilisation
pour éviter la prise de kilos
superflus.
Est-ce dangereux
pour mon chien, Docteur?
En cas de surcharge pondérale
importante, la fréquence des affections
cardiovasculaires s'accroît.
Les troubles articulaires et la difficulté
de se relever et de se projeter vers
le haut sont plus fréquents chez
les animaux obèses. Les affections
couramment citées sont la rupture des
ligaments croisés, les hernies discales
ainsi que la dysplasie de la hanche.
Dans ces affections articulaires, un
cercle vicieux s'installe: un animal
atteint aura tendance à réduire son
exercice, ce qui entraînera une
surcharge pondérale si les repas ne
sont pas adaptés en conséquence.
D'autre part, la surcharge pondérale est
un facteur prédisposant à la pathologie
locomotrice. Les animaux obèses ­ ou
soumis à un régime à haute teneur en
graisses ­ résistent également moins
aux infections.
Que faire si votre chien
est obèse?
Le traitement de l'obésité d'origine
alimentaire chez le chien en bonne
santé est en principe basé sur
3 points: l'approche psychologique du
propriétaire, l'exercice physique et le
traitement diététique de l'animal. En
cas de dérégulation notable de l'appétit,
l'emploi de médicaments régulateurs
de la satiété est envisageable, tout
au moins en début de traitement et
sur une courte période. L'approche
psychologique du propriétaire est une
étape essentielle. Elle a pour but de
motiver le propriétaire en lui présentant
les causes et les méfaits de l'obésité
ainsi que les avantages de posséder
un animal en bonne santé. «J'explique
toujours clairement au maître de
l'animal l'objectif du traitement, nous dit
Dominique Place: la perte de poids est
définie en intensité (le chien doit perdre
`x' kilogrammes) et en durée (= le poids
cible doit être atteint dans `y' semaines).
J'insiste également sur l'importance
de l'exercice physique, qui a pour but
d'augmenter les dépenses en énergie
et de prévenir la perte de masse
musculaire et de minéraux osseux.
L'augmentation de l'activité doit se faire
de façon graduelle. Une marche rapide
de 30 minutes ou de 2 fois 15 minutes
est conseillée chaque jour.»
Mon chien est agressif
quand je diminue sa ration
alimentaire
L'
animal privé de nourriture
peut développer un
comportement désagréable:
nervosité, aboiements, vol
d'aliments et parfois même
agressivité. Les effets de la
restriction calorique sur le
comportement d'un groupe
de chiens gardés en chenil ont
été étudiés. Dans les premiers
jours de la restriction calorique,
les animaux montrent une plus
grande propension à mâcher
des objets non alimentaires, une
agressivité plus importante chez
certains et une augmentation de
la fréquence des aboiements.
Il est donc préférable de
privilégier le choix d'une
alimentation spécialement
adaptée et de ne pas oublier
l'exercice physique et les
jeux. Une caresse, un `gros
câlin' valent bien plus qu'une
friandise, light ou pas!
La restriction
alimentaire associée
à la pratique renforcée
d'une activité physique
est une mesure
parfaitement suffisante
pour gérer une obésité
simple, consécutive à
un simple déséquilibre de
la balance énergétique.
Aliments industriels `premium'
C
e sont les aliments de `santé' que vous
trouverez en circuits spécialisés (en
pharmacie ou chez le vétérinaire) qui sont
d'une qualité supérieure, et surtout, qui sont
segmentés en fonction des tailles, des races,
des âges ou de besoins physiologiques
particuliers. Il existe un aliment adapté à
chaque besoin. Vous pouvez trouver des
aliments pour chiot, jeune chien, chien adulte
avec une activité normale, augmentée ou
réduite, de petite, moyenne ou grande taille,
ainsi que pour les chiens âgés ou encore les
chiens ayant tendance à l'embonpoint ou à
l'obésité. Ils sont complets (protéines, lipides,
glucides, fibres, minéraux, oligoéléments),
équilibrés et digestibles.
Le Journal du Patient N°9 Décembre 2012
32