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GUNAIKEIA
VOL 18 N°7
2013
Liesbeth Van Eycken
G1596F
Tumeurs gynécologiques en
Belgique:
incidence, mortalité et survie
Liesbet Van Eycken
Fondation Registre du Cancer
Ces 10 dernières années, l'enregistrement du cancer a
connu une véritable évolution en Belgique. La législation
sur la consultation oncologique multidisciplinaire (2002)
et les programmes de soins en la matière (2003), de même
que la législation spécifique à l'enregistrement du cancer
(2006) ont donné une nouvelle impulsion à l'enregistre-
ment (2, 3). La législation relative aux modalités d'enregis-
trement du cancer comporte notamment une obligation
de collaborer au Registre du Cancer. Ceci vaut tant pour
les hôpitaux avec des programmes de soins oncologiques
ou soins de base en la matière que pour les laboratoires
d'anatomopathologie.
Le Registre du Cancer a publié des données d'incidence
et de survie concernant la Belgique pour les années 2004
à 2010 incluse. Pour la Flandre, nous disposons de don-
nées pour la période 1999-2010. Les données de 2011
seront publiées au cours du dernier trimestre de 2013. Ce
délai d'un an et demi à 2 ans entre l'enregistrement et la
publication des résultats est un phénomène normal pour
l'enregistrement du cancer. Le Registre du Cancer est en
effet dépendant de la vitesse de l'enregistrement dans les
programmes de soins.
L'information peut être consultée via notre site Web
www.kankerregister.org. Le menu «Statistiques» permet de
télécharger des tableaux complets par année ou de créer
soi-même des graphiques du type de tumeur souhaité via
les fonctions de recherche avancées.
Dans cet article, nous décrivons d'abord l'incidence des
tumeurs gynécologiques malignes en Belgique à l'aide
de chiffres absolus et de chiffres d'incidence liés à l'âge.
Seuls les chiffres pour les tumeurs invasives sont repris
dans l'article et les graphiques, sauf disposition contraire
explicite. Un aperçu de l'évolution (tendances) des can-
cers gynécologiques est ensuite dressé. Les tendances sont
surtout calculées sur la base des chiffres pour la Flandre,
puisqu'une période d'enregistrement plus longue (plus
de 10 ans) et plus stable est disponible pour cette région.
Cette période (2004-2010) est encore trop courte pour la
Wallonie et la région bruxelloise. Des chiffres pour la Bel-
gique sont tout de même brièvement mentionnés à titre
d'illustration et de comparaison. Enfin, les résultats de
survie pour la Belgique (1, 3 et 5 ans) et pour la Région
flamande (1, 3, 5 et 10 ans) sont présentés.
incidence du cancer
Généralités
En 2010, 62.017 nouveaux diagnostics de cancer ont été
posés en Belgique (à l'exception du cancer de la peau non-
mélanome), dont 33.267 chez les hommes et 28.750 chez
L
e Registre du Cancer est une mine d'informations pour les prestataires de soins et chercheurs du domaine oncologique,
mais aussi pour les responsables politiques et la population en général. Ces données permettent de dégager des notions
concernant les caractéristiques de différentes formes de cancer, des tendances temporelles et géographiques, et les
causes (potentielles) à l'origine de cette maladie. Les effets des campagnes de prévention primaires et secondaires peuvent
être étudiés et mesurés. De même, l'évaluation de la qualité des soins passe de plus en plus à l'avant-plan ces derniers
temps. Dans ce cadre, les données du Registre du Cancer permettent aussi d'analyser les résultats du traitement sur la base
d'indicateurs de processus et de résultat (1).