background image
34
GUNAIKEIA
VOL 18 N°7
2013
Les récidives axillaires se sont révélées beaucoup moins
fréquentes que prévu. L'étude n'a donc pas été jugée suf-
fisamment puissante pour déterminer la signification des
écarts entre les deux bras.
Les problèmes de lymphoedème étaient significativement
plus fréquents dans le groupe chirurgie après 1, 3 et 5 ans.
La fonction de l'épaule et la qualité de vie étaient compa-
rables dans les deux groupes.
En bref, la dissection axillaire et la radiothérapie axillaire
permettaient d'obtenir un contrôle locorégional excellent
et comparable en cas de ganglion sentinelle positif.
Cancer du sein chez des
femmes très jeunes:
chirurgie conservatrice ou
mastectomie?
May Lynn quan (toronto) s'est de-
mandé si la mastectomie totale et la
chirurgie conservatrice pouvaient être
associées à des pronostics différents
chez les femmes très jeunes. Dans
cette population, l'équivalence de ces
deux techniques n'a pas encore été
établie avec certitude. une analyse
de cohorte a donc été organisée pour
tenter de clarifier la situation.
Dans le cadre de cette étude rétrospective, l'oratrice et
son équipe ont analysé toutes les patientes âgées de 35
ans maximum, inscrites dans un registre du cancer de la
région de l'Ontario et diagnostiquées avec un carcinome
du sein invasif entre 1994 et 2003. Les femmes qui avaient
atteint le stade IV pendant les 6 premiers mois suivant le
diagnostic ont été exclues de l'analyse, ainsi que celles qui
n'avaient pas subi d'intervention chirurgicale.
L'analyse, basée sur des données allant jusqu'à mars 2012,
s'est concentrée sur la survie et la survie sans maladie.
Une analyse complète a été possible pour 870 des 1.522
femmes ainsi identifiées. Dans le groupe ayant bénéficié
d'une chirurgie conservatrice, 23% des femmes sont dé-
cédées et 32% ont présenté une récidive. Dans le groupe
ayant bénéficié d'une mastectomie, ces pourcentages
étaient de 42% et 46%, respectivement (3).
Dans cette cohorte, May Lynn Quan a constaté une fré-
quence non négligeable des décès par cancer du sein et
des récidives, avec une prédominance des récidives à dis-
tance. Après correction pour le profil de risque, les femmes
sélectionnées pour la chirurgie conservatrice avaient des
chances de survie et de récidive comparables à celles des
femmes qui avaient subi une mastectomie totale. L'oratrice
a conclu que ces données ne permettent pas de confirmer
qu'un âge inférieur à 35 ans constitue une contre-indica-
tion pour la chirurgie conservatrice, comme le stipulent les
directives publiées en 2007 par le
National Comprehensive
Cancer Network.
Gemcitabine, carboplatine et iniparib en
cas de cancer du sein triple négatif ou
associé à une mutation de BRCA1/2
Melinda telli (Stanford) a détaillé les résultats de l'étude
PrECOG-0105, une étude non randomisée de phase II sur
l'iniparib, utilisé comme inhibiteur de PARP1 (4).
L'étude a inclus 80 femmes présentant un nouveau dia-
gnostic de cancer du sein de stade I à IIIA triple négatif ou
associé à une mutation du gène BRCA1 ou 2.
Les patientes ont reçu 6 cycles de 3 semaines, compo-
sés de carboplatine AUC2 (jours 1 et 8), de gemcitabine
à 1.000mg/m
2
(jours 1 et 8) et d'iniparib à 5,6mg/kg (jours
1, 4, 8 et 11). Ce traitement a été administré en contexte
néoadjuvant, avant chirurgie définitive et évaluation de la
réponse pathologique.
Le critère d'évaluation principal était la réponse patholo-
gique complète.
L'étude a atteint le critère d'évaluation principal, avec une
réponse pathologique complète chez 36% de la popula-
tion en intention de traiter (itt). La contribution relative
de l'iniparib n'a pas pu être déterminée en raison de la