![]() (SPRM) sont une classe de molécules découvertes en 1981 dans le cadre de recherches sur un antagoniste des récep- teurs aux glucocorticoïdes, à savoir la mifépristone (1). L'effet constaté de la mifépristone sur la grossesse et sur les règles a conduit au développement de cette classe de molécules, avec une action antagoniste accrue sur les récepteurs de la progestérone et une diminution de l'effet sur les récepteurs aux glucocorticoïdes. Les SPRM bloquent le pic de LH et ont généralement un effet anta- goniste sur le tissu de la glande mammaire et sur l'endo- mètre, en maintenant toutefois des niveaux d'estrogènes normaux (1, 2). L'effet prolifératif de la progestérone sur le tissu de la glande mammaire est bien connu, si bien que les SPRM peuvent peut-être jouer un rôle dans la prévention ou le traitement du cancer du sein (1). Tout comme la progestérone, les SPRM se lient aux récep- teurs à la progestérone, mais, au lieu d'induire une simple activation de la transcription, ils stimulent également des corépresseurs qui inhibent cette transcription. Cette action duale varie en fonction du SPRM et du type de tissu. Dès lors, l'effet final du SPRM sur l'organisme peut également être très différent (3). Il existe deux isoformes du récep- teur à la progestérone humaine: hPR-A et hPR-B. hPR-A combat essentiellement les effets endométriaux des es- trogènes, tandis qu'hPR-B contribue principalement à la prolifération et à la différenciation du tissu de la glande mammaire (2, 3). Deux SPRM sont actuellement utilisés en gynécologie: la mifépristone et l'ulipristal. Le développement clinique d'autres SPRM tels que l'asoprisnil, l'onapristone et la téla- pristone a été interrompu, notamment en raison d'effets secondaires potentiels sur la fonction hépatique. puissante qui peut être utilisé pour une interruption de de se lier aux récepteurs à la progestérone présents dans l'utérus. Pendant la grossesse, la mifépristone accroît en outre la sensibilité du myomètre aux contractions provo- quées par les prostaglandines. forme de pilule abortive depuis 2000. Celle-ci peut être achetée uniquement dans les pharmacies hospitalières et sur prescription médicale, et le médecin doit respecter la législation relative à l'interruption de grossesse. Pour les grossesses jusqu'à 49 jours après les dernières règles, la prise unique de mifépristone suivie de l'administration 36 à 48 heures plus tard de misoprostol, un analogue de la pro staglandine, peut constituer une alternative au curetage par aspiration. Une étude a révélé que 90-96% des gros- sesses jusqu'à 49 jours d'aménorrhée qui sont interrompues le sont au moyen d'un traitement consistant en la prise unique de 600mg de mifépristone suivie de l'administration 36 à 48 heures plus tard de 400µg de misoprostol (4). premier trimestre de la grossesse afin de ramollir et de dilater le col de l'utérus, de manière à faciliter le curetage par aspiration réalisé 36 à 48 heures plus tard. Au-delà du premier trimestre, elle peut être utilisée en combinai- son avec un analogue de la prostaglandine pour les inter- ruptions de grossesse sur indication médicale. Enfin, la mifépristone peut également être utilisée pour induire le travail en cas de mort foetale jusqu'à 120 heures après un rapport sexuel non proté- gé. En comparaison, le lévonorgestrel n'est efficace que jusqu'à 72 heures après un rapport non protégé (4). 2. Service de Gynécologie-Obstétrique, UZ Leuven |