![]() avec 0 à 3 ganglions axillaires positifs (9). L'étude a été organisée car le rôle optimal des taxanes n'a pas encore été clairement établi dans le cancer du sein de bon pronostic. Les taxanes en monothérapie pourraient être équivalentes à la combinaison AC. Dans le cadre de l'étude, 3.871 femmes pouvaient recevoir 4 ou 6 cycles de doxorubicine-cyclophosphamide (AC) ou de paclitaxel (T). Il s'agissait donc également d'évaluer la supériorité éventuelle d'un traitement de 6 cycles par rap- port à un traitement de 4 cycles. Selon le statut ménopau- sique et la présence de récepteurs hormonaux et HER2, du tamoxifène ou des inhibiteurs de l'aromatase ou encore du trastuzumab pouvaient être ajoutés au schéma. Le critère d'évaluation principal était la survie sans récidive. Après un suivi médian de 6,1 ans, la survie sans récidive et la survie globale étaient significativement meilleures dans le groupe AC, avec un respectivement. Le schéma de 6 cycles n'a apporté aucun avantage par rapport au schéma de 4 cycles. Dans le groupe AC, deux patientes sont décédées à la suite d'effets secondaires cardiaques, après 3 et 4 mois de traitement. Sept patientes de ce groupe sont décédées de leucémie myéloïde aiguë ou de syndrome myélodysplasique, après 11 à 34 mois. Lawrence Shulman, qui présentait l'étude, a conclu que dans ce groupe de femmes atteintes d'un cancer du sein primitif de bon pronostic, aucune équivalence n'a pu être démontrée entre le paclitaxel et la combinaison standard de doxorubicine et de cyclophosphamide. La combinaison AC s'est révélée plus toxique que le t seul. tous les décès consécutifs au traitement ont été rapportés dans les bras sous AC. l'étude SWOG-S0221, dans le cadre de laquelle des patients avec un cancer du sein à haut risque de stade précoce pouvaient recevoir du paclitaxel toutes les semaines associant doxorubicine et cyclophosphamide (10). Les femmes et les hommes atteints d'un cancer du sein invasif de stade I à III pouvaient participer à l'étude. Ils devaient présenter un risque élevé, défini comme un envahissement ganglionnaire (N1-3), une tumeur primi- tive d'au moins 2cm ou une tumeur d'au moins 1cm sans récepteurs hormonaux ou avec récepteurs hormonaux en cas de score de récidive minimal de 26. Les tumeurs HER2- positives étaient également admises. Des traitements par trastuzumab ont pu être ajoutés après la fin 2006. Après randomisation, deux traitements étaient possibles dans un premier temps. Dans le premier bras, les pa- tients ont reçu de la doxorubicine à 60mg/m tement était composé de doxorubicine hebdomadaire 24mg/m 15 semaines. Par la suite, les patients de chaque bras de traitement pouvaient à nouveau être randomisés pour recevoir une combinaison de paclitaxel 175mg/m Le critère d'évaluation principal était la survie sans comparable dans les deux bras sous paclitaxel (HR 1,05; IC 95%: 0,89-1,25). La leucopénie était plus fréquente en cas d'administration de paclitaxel hebdomadaire, mais il faut souligner que les patients concernés subissaient une numération sanguine chaque semaine et ne rece- vaient pas de facteurs de croissance hématopoïétiques de manière routinière. Les réactions allergiques, les douleurs musculaires et articulaires et la neuropathie étaient plus fréquentes chez les patients traités toutes les 2 semaines. Vu l'efficacité comparable, Thomas Budd a conclu que le choix du schéma de chimiothérapie peut être basé sur le profil d'effets secondaires. |