ischémique explicatif sous-diagnostiquée fréquente de décompensation cardiaque aiguë et de jeune). A long terme, elles entraînent une cardiomyopathie dilatée chez 21% des patients après un délai moyen de 3 ans. Par ailleurs, 6-10% des cas de cardiomyo- pathie dilatée récente sont secondaires à une myocardite. «C'est donc une pathologie qu'il faut pouvoir détecter tôt», remarque Anne-Catherine Pouleur (UCL), «même si les symptômes sont aspécifiques: douleurs thoraciques, dyspnée, palpitations.» Même si l'origine est très fréquemment virale (mais il ne faut pas oublier les causes toxiques ou auto-immunitaires), le diagnostic ne sera que rarement fait sur base de la sérologie virale ou de la biologie classique (troponine, CPK). L'ECG n'étant pas spécifique non plus, au même titre que l'échocardiographie, voire l'IRM (même s'il s'agit de l'examen non inva- sif de référence), c'est la biopsie myocardique qui emportera le plus souvent l'adhésion, associée au test en PCR. Si plusieurs types de myocardite existent (aiguë, fulminante, chronique active, chronique persistante), le traitement est celui de la décompensation cardiaque, associé au repos. «Mais les myo- cardites auto-immunitaires bénéficient aussi d'un traitement immunosuppresseur et par corticostéroïdes». Le pronostic de l'affection paramètres cliniques, des données de la biopsie et, dans certains cas, de la préco- cité du traitement. Un algorithme de prise en charge peut être retrouvé sur http:// S0735109711052004 (1). On peut cepen- dant rappeler avec Bernhard Gerber (UCL) que l'avantage de la résonance magnétique est de pouvoir distinguer la myocardite des autres causes de douleur thoracique avec élé- vation de la troponine. Elle permet aussi de suivre le processus de guérison et d'apporter des informations pronostiques. peripartum, une entité (trop) souvent négligée bablement le mieux cette pathologie qui se présente durant la grossesse et les quelques mois qui suivent l'accouchement (le plus souvent au cours du premier mois). Elle se présente sous la forme d'une insuffisance cardiaque secondaire à une dysfonction systolique ventriculaire gauche sans autre cause détectable et est fréquemment d'origine virale ou auto-immunitaire. «Mais d'autres hypothèses ont été récemment mises à jour», signale Sofie Gevaert (UZ Gent), «et notamment celle d'une altération de la voie de la prolactine, ce qui explique l'intérêt actuel pour la bromocriptine.» Plusieurs facteurs de risque ont été mis à jour: l'âge (> 30 ans), la multiparité, l'ethnicité (africaine), l'obésité, un statut socio-économique faible et la consomma- tion de cocaïne. Les symptômes sont ceux d'une décompensation cardiaque, ainsi que les examens paracliniques (en particulier l'échocardiographie), accompagnés d'une forte élévation du BNP. Quant au traite- ment, il est celui de l'insuffisance cardiaque, en évitant les IEC, les sartans, les antago- nistes de l'aldostérone et les anticoagulants si cette pathologie se produit en cours de rement en équipe pluridisciplinaire et le trai- tement en postpartum sera celui de la dé- compensation, ce qui implique l'abstention de l'allaitement maternel. «Enfin», conclut Sofie Gevaert, «il faut être intransigeant sur l'interdiction de toute grossesse future, car la mortalité déjà élevée au premier épisode (10 à 30%) augmente de manière exponentielle en cas de grossesse ultérieure.» Côté pronos- tic, les chiffres sont très variables selon les régions et les études (23-78% de récidives), même si une amélioration notable est généralement présente après 6 mois. cette affection coronarienne aiguë que l'on rencontre essentiellement chez la femme (93,5%) et dont la prévalence est de 1,7 à 2%. Elle correspond à une décharge de caté- cholamines (le plus souvent après un évé- nement stressant) avec douleur thoracique accompagnée d'une dyskinésie ventriculaire gauche et de signes ECG d'ischémie (négati- vation de l'onde T dans toutes les dérivations sauf V1, inversion de ST manifeste en aVR et allongement de l'intervalle QT, voire torsades de pointe) sans lésions corona- riennes, probablement parce qu'il s'agit de spasmes microvasculaires avec toxicité myocardique et dysfonction endothéliale. L'IRM et la biopsie confirmeront le diagnostic. Quant au traitement, il est classique et non spécifique car adapté aux conditions cliniques de chacun. Imaging (BWGNICI) de la BSC, cette session sur les cardiopathies non-ischémiques a brillé par son exhaustivité. Présidée par les Pr Agnès Pasquet (UCL) et Peter Sinnaeve (KULeuven), elle a fait le point sur les myocardites et certaines cardiomyopathies peu connues. Résumé partial et non exhaustif des multiples informations apportées. |