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Le Spécialiste
13-21
26 décembre 2013
www.lepsecialiste.be
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I
«La TAVI est parfaitement justifiée chez les patients âgés»
«Dans un sous-groupe de patients de plus de 80 ans, l'implantation d'une endoprothèse
valvulaire aortique (TAVI) constitue bien un choix justifié en comparaison avec une opé-
ration à coeur ouvert. Nous avons toutefois besoin de nouveaux scores de sélection pour
nous aider à choisir le mode de prise en charge le plus approprié (RVA, TAVI ou traite-
ment médicamenteux) chez les sujets à haut risque victimes d'une grave sténose symp-
tomatique de la valve aortique»
, affirment en choeur le Pr Johan Bosmans et le Pr Inez
Rodrigus, respectivement chef de service adjoint en cardiologie et chef du service de
cardiochirurgie de l'UZ Antwerpen. Les deux spécialistes basent leur position sur des
données tirées du registre belge des TAVI, récoltées dans quelque 25 centres entre
décembre 2007 et mars 2012. Elles concernent 861 patients (dont 47% d'hommes)
victimes d'une sténose symptomatique sévère de la valve aortique, qui ont bénéficié
d'une TAVI car ils ne souhaitaient pas une intervention classique. L'étude des deux
médecins anversois visait à évaluer l'éventuelle relation entre le profil de risque et
les résultats cliniques à long terme après implantation d'une endoprothèse valvu-
laire aortique TAVI. Les 861 patients repris dans leur analyse étaient âgés de 83 ans
en moyenne et présentaient un risque «élevé» (218 pa-
tients) ou «très élevé» (588), mais les résultats obtenus
n'en étaient pas moins satisfaisants. Les taux de survie à
un mois, six mois et un an s'élevaient en effet à 94%, 90%
et 86% respectivement dans le premier groupe et à 89%,
84% et 80% dans le second (sujets à très haut risque), ce
qui permet aux auteurs de conclure que la TAVI est une
technique sûre qui s'accompagne d'une faible mortalité procédurale dans une popu-
lation à haut ou à très haut risque. Le principal problème réside actuellement dans
l'absence de remboursement de ces valves artificielles (coût: 20.000 euros l'unité)
par l'Inami. Une intervention financière de l'assurance n'est possible que moyennant
une procédure très lourde auprès du Fonds Spécial de Solidarité, qui ne rembourse en
outre qu'une trentaine de valves chaque année. Les Prs Bosmans et Rodrigus plaident
pour que ce remboursement puisse désormais se faire par le biais de la nomenclature.
G.V.
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L'Echo
La psychiatrie entre soins de
santé et société
Peut-on forcer un hôpital psychiatrique à admettre un patient qui perd le contrôle
de ses actes? Ce n'est tout de même pas aux structures de santé mentale d'assu-
mer cette mission de surveillance! Le Dr Marc H.M. Hermans, président de l'Asso-
ciation Professionnelle des Médecins Spécialistes en Psychiatrie, formule une série d'objections fonda-
mentales au renvoi d'un psychiatre en correctionnelle pour négligence coupable ­ une décision prise
par les tribunaux anversois suite au décès d'un jeune drogué. La direction et le psychiatre de l'hôpital de
Boechout avaient accepté dans un premier temps d'admettre Jonathan Jacob et de le placer en isolement.
Lorsqu'il a été informé de cette décision, le patient a toutefois échappé à tout contrôle. Transféré dans
une cellule de police, il a dû être maîtrisé par une unité d'intervention spéciale pour qu'un généraliste
appelé sur place puisse lui administrer un calmant, mais est décédé peu après des blessures encourues au
cours de l'incident. Le Dr Hermans estime qu'il est injuste de vouloir accuser le psychiatre et la direction
de l'établissement de négligence coupable, soulignant notamment qu'un médecin est aussi responsable
de la sécurité de ses collaborateurs. «Le principe général est que tout soignant doit veiller à ne pas se mettre
en danger. Sachant que huit policiers ne sont parvenus qu'à grand peine à maîtriser cet individu, comment
un simple psychiatre aurait-il pu garantir la sécurité de son équipe?»
G.V.
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Démission du pape benoît XVI, remplacé par Jorge Bergolio, un Argentin qui devient le
pape Franço
Marc Justaert:
«Jeter des ponts
vers les hôpitaux»
«L'objectif de la concertation entre médecins et mutuelles
est non seulement de fixer les tarifs mais aussi de définir
une bonne politique de santé. C'est notre intérêt com-
mun... et c'est aussi la raison pour laquelle nous devrions
jeter des ponts vers les coupoles hospitalières, même si
cela n'implique évidemment pas pour autant leur partici-
pation à la médicomut.»
Marc Justaert, président des Mutualités chrétiennes,
défend bec et ongles notre modèle de concertation et
lorgne du côté des hôpitaux pour moderniser les échanges.
«La manière dont est financée la médecine spécialisée est
déterminante pour la politique de santé dans son ensemble,
et donc aussi pour l'avenir des établissements de soins. La
revalorisation des disciplines (surtout intellectuelles), c'est
aussi un aspect de la politique de santé»,
souligne-t-il.
«Les économies dans les secteurs de la radiologie et de la
biologie clinique soulèvent des protestations véhémentes
parmi les médecins et les directeurs d'établissement. Nos
décisions ont une réelle influence sur le fonctionnement
des hôpitaux, et c'est bien pour cela qu'il est nécessaire de
jeter des ponts entre eux et nous.»
De là à voir leurs cou-
poles siéger à la médicomut, il y a toutefois un pas que
Marc Justaert n'est pas prêt à franchir. «Cela ne ferait que
compliquer encore les choses, et les syndicats médicaux
n'y sont pas favorables. Nous pourrions néanmoins organi-
ser des réunions conjointes avec les hôpitaux pour évaluer
certaines propositions ­ à condition, évidemment, que cela
ne dégénère pas en discussions stériles.»
G.V.
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1. Connolly SJ et al., N Engl J Med 2009; 361:1139-1151 N Engl J Med 2010; 363
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