7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 spécialiste flamand Marc Moens à la tête de l'ABSyM. Interrogé sur les grands défis qui l'attendent au cours de son mandat de trois ans, le Dr Lemye évoque une demi-douzaine de points, à commencer par le démantèlement de notre système d'accords. La marge de manoeuvre des médecins et des mutuelles est en effet devenue de plus en plus réduite au fil des années, notamment sous l'impact de la «réforme Moureaux», qui a entériné le principe d'accords non seulement tarifaires, mais aussi budgétaires. Depuis cette évolution, le coût des prestations ne peut plus dépasser un certain budget global, sous peine de mesures de correction. Le Dr Lemye observe également que la ministre n'hésite pas aujourd'hui à intervenir dans les accords en cours afin de limiter ou supprimer certaines prestations, sans disposer pour cela d'aucune base légale. La crise économique aussi inflige des coupes claires au budget de la santé, tout comme la défédéralisation, qui demande tant de moyens et d'énergie mais est également une source d'importants conflits. Les élections syndicales de 2014 et les changements qui se profilent à l'horizon (tiers-payant social obligatoire, financement forfaitaire all-in des hôpitaux...) seront également des défis majeurs pour les années à venir sans compter que, le Dr Lemye en est convaincu, les prochaines élections parlementaires risquent fort de plonger le pays dans la tourmente et dans l'inconnu. Bref, ce ne sont pas les bonnes raisons qui manquent pour appeler le corps médical à s'unir et à se mobiliser afin de préparer l'avenir et de défendre ses idéaux au service du patient! hospitalier: une menace? Gand par Zorgnet Vlaanderen, le think tank Itinera a exposé un tout nouveau modèle de financement hospitalier élaboré avec le centre des sciences infirmières et hospitalières de la KU Leuven et l'unité de sciences sociales de la santé de l'UGent. Imaginé par Pieter Van Herck, Walter Sermeus et Lieven Annemans, le nouveau concept conserve les éléments positifs du système actuel, tout en le réformant là où l'intérêt du patient le justifie. Plus concrètement, le nouveau mode de financement repose sur la combinaison d'une rétribution fixe et d'une part de financement variable en fonction des frais (justifiés). Les «effets indésirables» de ce modèle peuvent être maîtrisés en introduisant une part de paiement à la prestation, basée sur des critères de qualité mesurables. Les experts d'Itinera sont convaincus qu'il est «urgent» de mettre en place un cadre financier adapté pour les hôpitaux, tout en dénonçant l'existence d'agendas cachés aussi bien chez les partisans du changement que chez ses opposants, ce qui est néfaste pour le patient et entrave la réalisation rapide d'une réforme. Constatant par ailleurs que certains perçoivent automatiquement le changement comme une menace tandis que d'autres y aspirent, les auteurs rappellent avec sagesse que «la meilleure manière d'aborder l'évolution est de la prendre en mains soi-même». 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 n'arrivent plus à assumer leur fonction de tampon belges voient passer plus de trois millions de patients, dont une bonne partie (30 à 40% selon les études) devront ensuite être hospi- talisés. «Or c'est là que le bât blesse», explique le Dr Jan Stroobants, président de l'association des urgentistes belges Becep (Belgian College of Emergency Physi- cians). «Le transfert vers les autres départements pose souvent problème et cela engendre d'énormes difficultés pour les urgences, qui se retrouvent rapidement saturées de patients forcés d'attendre plusieurs heures qu'un lit se libère ailleurs. Nous ne parvenons tout simplement plus à jouer notre rôle de "tampon" vis-à-vis des autres services hospitaliers.» Refuser des patients? Impossible, évidemment, d'autant plus que les urgences sont le seul service hospitalier à être légalement tenu de prendre en charge toute personne qui se présente. «Nous n'avons pas le droit de dire non», résume Jan Stroobants, lui-même chef du service des urgences à l'hôpital Middelheim (Ziekenhuisnetwerk Antwerpen). Ce problème de circulation des patients est lié au sous-financement structurel des hôpitaux et aux économies imposées au secteur, qui forcent les établisse- ments à réduire de plus en plus leur nombre de lits. «Ils s'efforcent évidemment aussi d'optimiser l'occupation des lits restants... et c'est justement là que se situe le noeud du problème, car cette occupation optimale est difficilement conciliable avec la prise en compte de l'afflux des patients en provenance des urgences, par définition imprévisible. Lors d'une admission programmée, l'hôpital sait exac- tement combien de temps chaque lit sera occupé et quand un nouveau patient se présentera, ce qui est évidemment beaucoup plus sûr et plus efficient que de prendre en compte une "occupation possible" par des cas urgents.» 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 nombreuses victimes. |