sont des destinations de vacances prisées par les Belges. Un bon nombre de nos concitoyens déci- Ainsi, selon une étude datant de 2010, plus de 20.000 secondes résidences espagnoles appartiendraient à des Belges. Le plaisir de séjourner ou d'habiter dans ces pays risque de diminuer s'il faut s'y faire soigner. Depuis quelques mois, les organismes assureurs belges reçoivent des factures hospitalières plus «salées» qu'avant ou doivent intervenir parce que nos concitoyens sont invités à payer la quasi totalité du coût des pres- tations parce que des hôpitaux refusent la carte européenne d'assurance-maladie (CEAM). Les établissements de soins espa- gnols essaient d'obtenir un maximum de paiements directs des touristes ou des assureurs étrangers. Ils veulent dépendre le moins possible des paiements en retard et/ ou injustes effectués par la sécurité sociale espagnole. inquiétante» train de nous demander s'il ne faudrait pas négocier des accords pour les touristes qui vont en Grèce et en Espagne pour qu'ils conti- nuent de bénéficier de services de qualité et abordables et que nous nous ne retrouvions pas à devoir honorer des factures incroyables», commente Jean Hermesse, secrétaire général de la Mutualité chrétienne. «L'Etat espagnol ne contrôle plus les hôpitaux privés, du coup les patients étrangers ne savent plus ce qu'ils vont devoir payer. Avant la crise économique, les touristes belges ne courraient aucun risque financier. Aujourd'hui, la situation est inquié- tante.» libérales, Geert Messiaen, constate qu'en Espagne et en Grèce, la population est confrontée à d'importants problèmes car de nombreux hôpitaux et des pharmacies sont payés en retard par l'Etat et réclament dès lors un paiement comptant aux patients. «Ces problèmes concernent donc aussi les personnes qui se rendent en vacances dans ces pays. Nos assurés ne seront pas trop confrontés à cette problématique, étant donné qu'en cas d'hospitalisation, Mutas (une structure intermutualiste d'assistance inter- nationale et nationale: NDLR) est contactée. Il se peut néanmoins que les hôpitaux doive verser une garantie pour l'hospitalisation. Au vu des énormes problèmes locaux, les hôpitaux veulent être certains que l'hospita- lisation sera payée le plus vite possible. S'ils acceptent la CEAM, ils doivent être rembour- sés par la caisse espagnole, où il n'y a, pour le moment, plus d'argent.» a déjà été confrontée à ce problème en Espagne avec un groupe d'hôpitaux publics qui doit accepter la CEAM mais la refuse et demande une garantie de Mutas. «L'Inami a été mis au courant, mais les résultats de pour le moment. Cette problématique trouve son origine dans le fait que de plus en plus d'hôpitaux publics laissent gérer leur administration par des tiers (par exemple le groupe Gestitursa). Ces institutions où ils savent qu'un assureur tiers est impliqué. Gestitursa (bureau d'encaissement et de fac- turation qui gère des hôpitaux en Espagne, au Portugal, en Turquie et en Roumanie: NDLR) considère également Mutas comme une assu- rance tiers privée et souhaite toujours une garantie de paiement de notre part. Après concertation avec les unions nationales et les autres centrales d'alarme (tant en Belgique qu'à l'étranger), il a été décidé de ne pas fournir de garantie.» Le patron des Mutualités libérales souligne que cette situation entraîne parfois des problèmes pour les patients concernés. pression résidents belges, ne peuvent plus se procurer gratuitement leurs médicaments. «Les patients doivent les payer eux-mêmes et examiner ensuite avec leur mutualité s'ils ont droit à un rembourse- ment. Ces pratiques nous sont surtout signalées dans les régions touristiques, où la sécurité sociale est considérablement sous pression.» les moyens financiers pour les soins aux étrangers de manière proportionnelle entre toutes les provinces/régions. «Un partage que les établissements de soins situés dans les régions touristiques considèrent comme très injuste, car dans ces régions il y a évidemment beaucoup plus de touristes ayant besoin de soins que, par exemple, à l'intérieur du pays.» «L'Espagne a décidé que les pensionnés belges qui séjournent là-bas ne sont plus couverts que pour les soins urgents. Les soins pour des maladies préexistantes ou des petits soins ne sont plus couverts. Le citoyen belge doit d'abord avancer l'argent puis se faire rembourser en- suite par sa mutuelle. C'est contraire au principe européen de la libre circulation des personnes», précise Christian Horemans, expert affaires internationales aux Mutualités libres. sont plus nombreux que les hôpitaux publics. Ils demandent souvent des tarifs plus élevés aux touristes. Parfois le triple de ceux adressés aux Espagnols. «De plus, en raison des problèmes que connaissent les hôpitaux publics espagnols (liste d'attente, qualité...), les hôpitaux privés sont également fort sollicités par la population espa- gnole», ajoute Christian Horemans. de signer des conventions avec des groupes hospitaliers turcs pour qu'ils respectent des tarifs «normaux». «Des abus sont signalés par notre centre d'alarme. Evidemment, le plus important pour nous est que nos membres se fassent bien soigner sur place. Il revient ensuite à l'organisme assureur de régler les pro- blèmes administratifs. L'aspect financier doit être le problème de la mutuelle, pas celui du patient.» Les organismes assureurs veulent néanmoins régler le problème à la source, via des conventions, afin d'éviter de devoir régler les contentieux à distance. financière sur les factures hospitalières et le remboursement des soins délivrés en Espagne, en Turquie et en Grèce à des touristes ou résidents belges. Les organismes assureurs ont averti l'Inami. espagnols essaient d'obtenir un maximum de paiements directs des touristes ou des assureurs étrangers. couverts que pour les soins urgents. |