South Australia se partage en deux vallées contiguës, Eden et Barossa. Située à 70km au nord-est d'Adélaïde, la capitale, elle fut en partie colonisée au 19 fait partie de l'héritage culturel et cultural de l'état. Il y reste le cépage majoritaire. Riesling 4 mois, le Bavarois Johann Gramp, âgé de 18 ans, débarque en Australie en 1837. Dix ans plus tard, il plante son premier vignoble sur les rives de la Jacob's Creek. Le domaine familial passe le siècle et voit se succéder les générations. Parmi les fleurons de sa gamme, on trouve le Riesling Steingarten, littéralement «jardin de pierres». Il porte bien son nom: les ceps sont plantés sur une saillie rocheuse et poussent dans un sol plus caillouteux que terreux. Barossa pour les envolées hydrocarbures. Des raisins s'accoler à l'élan minéral. Bouche: un éclat fruité semble transpercer les papilles de traits de lychee, de pêche blanche et de mirabelle. L'accent pétrolé se nuance de fumée, les épices s'amplifient et contribuent à l'incision linguale. kangourous sombre robe d'un Shiraz, deux cépages bien emblématiques de la production australe. La production de Riesling n'est cependant pas à négliger! En volume produit, l'Australie se place à la deuxième place mondiale, entre l'Allemagne qui caracole en tête et l'Alsace bonne troisième... pureté accompagne volontiers les fruits de mer, dont il rehausse le caractère iodé. Dans le même registre, mais plus exotiques, les sushis trouvent dans le Steingarten un compagnon de table à la hauteur de leur expression. Enfin, plus classique, il sied aux poissons cuits vapeur accompagnés de légumes verts. Son caractère minéral le préconise également sur les fromages à pâte cuite, voire les fromages chauds. mention de «vin nature», très à la mode actuellement, usurpe le terme de «nature»; que ses adeptes sont, au mieux, des illuminés et, au pire, des escrocs. Le débat fait rage, ces jours-ci, en France. ont fait enlever des panonceaux «Vino Naturale» pour infraction à la loi sur l'étiquetage, la mention n'étant apparemment pas prévue dans le code italien de la qualités organoleptiques, je ne souhaite pas, comme d'autres, qu'on jette le bébé avec l'eau du bain. Je trouverais dommage qu'à cause de quelques sagouins pour qui «nature» veut dire «moindre effort», on musèle les bons professionnels; ceux qui, tout en soufrant peu, ou pas, font tout pour ravir le consommateur, ou au moins pour ne pas les faire... souffrir! raisin laissé à lui-même donne naturellement du vinaigre, il y a une part de vérité. actuellement qu'un engagement volontaire soit délimité par la loi. Fixons une fois pour toutes un plafond de soufre ajouté et que seuls ceux qui sont en dessous puissent porter le nom de «nature» (ou autre). Qu'on décide une fois pour toutes si un vin dit nature doit forcément être bio - et donc, encadré par le cahier des charges du bio. Qu'on traque les déviances aussi, ce qui doit pouvoir se faire avec des analyses en labo. vrai label apposé sur l'étiquette. Et surtout, qu'il nous débarrasse une bonne fois pour toutes de la pomme blette, de la standardisation par l'oxydé, bref de tout ce qui constitue pour moi l'antithèse de la philosophie naturiste! Car, si le non-interventionnisme poussé à l'extrême (à savoir, dans bien des cas, un manque d'hygiène) aboutit à gommer toute expression d'une origine, à faire qu'un pinot d'Alsace ne se distingue plus d'un gamay du Beaujolais, à quoi bon parler de nature? limitative et niveaux des traitements à la vigne et au chai), mais aussi de résultat (un vin sain). intéressante, et même l'expression d'une liberté fondamentale, celle de penser et de vinifier comme on le souhaite. Mais la liberté de bien faire s'arrêtant là où commence celle d'usurper le qualificatif de «nature», je crois indispensable que le législateur s'en mêle... Belgium, 02/663.62.62 ou prb@pernod-ricard.com |