aidants ne bénéficiaient d'aucun droit personnel dans le cadre du statut social pouvait conduire à de véritables drames en cas de décès prématuré du conjoint aidé ou de séparation, par exemple. Ne bénéficiant d'aucune couverture sociale puisque n'ayant jamais cotisé, le conjoint aidant se retrouvait parfois dans une situation de précarité extrême après le décès du partenaire, bien qu'ayant contribué toute sa vie au succès de l'activité professionnelle du ménage. Pendant des années, cette injustice a été dénoncée par les conjoints aidants qui militaient pour obtenir un statut légal. C'était le cas notamment de l'ASCAM, l'Association des Conjoints Aidants des Médecins et des Dentistes. Celle-ci a été dissoute depuis lors... puisque ses revendications ont trouvé un écho favorable auprès des autorités. au «mini-statut». «Avec le mini-statut, le conjoint aidant a droit à une couverture sociale qui l'assure contre l'incapacité de travail, l'invalidité et le congé de maternité», explique Anne Lenelle de l'Inasti. «En contrepartie, le conjoint aidant doit s'affilier à la même caisse d'assurances sociales que le conjoint aidé. De ce fait, il doit s'acquitter de cotisations sociales qui sont calculées sous la forme d'un pourcentage du revenu net imposable de l'indépendant.» les conjoints aidants, à l'exception de ceux qui sont nés avant 1956. Jusqu'en 2005, ce «maxi-statut» pouvait être souscrit sur une base volontaire. «Celui-ci offre une couverture élargie qui donne droit à une protection dans les domaines de la pension, des prestations de travail, de l'invalidité et de la maternité», poursuit Anne Lenelle. Dans le cas du «maxi- statut», le conjoint aidant est également soumis aux obligations sociales (affiliation et cotisations). «La différence par rapport au mini-statut ne se limite pas à l'ampleur de la couverture», prévient Anne Lenelle. «Le mode de calcul des cotisations est également différent. Avec le maxi-statut, le montant des cotisations est calculé sur la base des revenus propres du conjoint aidant, autrement dit ceux attribués par le travailleur indépendant. Les deux revenus du ménage (aidant et aidé) sont donc scindés pour le calcul des cotisations. Dans le cas du mini-statut, par contre, les cotisations sont calculées sur le revenu professionnel cumulé du ménage.» conditionnée à une série de critères. D'abord, il faut être «conjoint», c'est-à-dire marié au travailleur indépendant ou lié par un contrat de cohabitation. Ensuite, il faut fournir une aide effective et régulière (ou d'au moins 90 jours par an). Enfin, le conjoint aidant ne peut pas bénéficier de revenus personnels propres tirés d'une autre activité professionnelle ou quelque revenu qui donnerait droit à une couverture dans le cadre de la sécurité sociale. le conjoint aidant doit alors s'affilier à la caisse d'assurances sociales de son partenaire et adhérer au maxi-statut, désormais obligatoire. personnes physiques excluent de facto du statut de conjoint aidant. Primo, le statut ne s'applique qu'aux partenaires de travailleurs indépendants qui exercent leur activité en personne physique. peut-être sollicité l'aide de votre conjoint: prise de rendez-vous téléphoniques, secrétariat, accueil des patients, comptabilité, etc. Une aide bien utile mais qui n'est pas sans conséquences, tant au niveau social que fiscal. En effet, depuis le 1 conditions? Tout cela méritait bien quelques explications. qu'aux partenaires de travailleurs indépendants qui exercent leur activité en personne physique. disponibles à l'Inasti, 35.981 personnes avaient opté pour le statut de conjoint aidant au 31 décembre 2011. Parmi celles-ci, 25.505 bénéficiaient du maxi- statut. 90% des conjoints aidants étaient des femmes. |