publié récemment un article consacré aux comorbidités de la BPCO (1). Pourquoi avoir retenu ce thème? quelques années s'est intéressée aux causes de décès chez les patients BPCO (2). Ses auteurs sont dus, de manière formelle ou probable, à la BPCO. Dans 50% des cas, la mort n'est pas liée à la maladie. Elle reste inexpliquée chez 9% des sujets. Un tiers des décès sont attribués à l'atteinte cardiovasculaire. Il est donc important de prendre en compte les comorbidités des patients BPCO dès lors que leur impact sur la mortalité est plus important que celui de la broncho- obstructive (BPCO), hormis au stade avancé de la maladie. rions-nous les rap- peler brièvement... comorbidités sont les atteintes cardiovasculaires, le cancer du poumon, le diabète, la faiblesse musculaire, l'ostéoporose, l'anxiété et la dépression. vraisemblablement le point d'intersec- vasculaires et la BPCO... n'explique pas à elle seule l'association (3): les liens entre les deux entités sont complexes, multifactoriels et imparfaitement compris. Force est d'admettre que la BPCO et les maladies cardiovasculaires partagent une série de facteurs de risque. Il peut s'agir de facteurs environnementaux modifiables ou d'une prédisposition. le tabagisme est certainement le plus important, mais l'inactivité et le régime ne sont pas à sous-estimer. Il a par exemple été observé que les fumeurs inactifs ont une probabilité plus élevée de développer une BPCO que celle qui est rapportée chez les fumeurs actifs (4). De même, le déclin du VEMS (volume expiratoire maximal par seconde) est moindre chez les fumeurs actifs que chez les fumeurs inactifs. particulier. En effet, elles sont capables de pénétrer profondément dans les poumons, au sein des bronchioles et des alvéoles, où elles induisent une inflammation pulmonaire et une bronchiolite, lésions précoces dans la BPCO (5). Les médiateurs pro-inflammatoires libérés localement sont susceptibles de gagner la circulation systémique par translocation, favorisant ainsi la survenue d'une dysfonction endothéliale et d'un état d'hypercoagulabilité ainsi que la formation de plaques d'athérome (6, 7). La corrélation entre une exacerbation aiguë de BPCO et une augmentation transitoire du risque d'infarctus du myocarde pourrait s'expliquer par une hausse des concentrations en fibrinogène et par l'état prothrombotique qui en résulte (8). d'événements cardiovasculaires chez les patients BPCO. Ce sont notamment l'hypoxémie aiguë, l'anémie chronique, l'insuffisance respiratoire sévère... BPCO et cancer du poumon? risque indépendant de cancer du poumon. Ici aussi, le tabac semble le commun dénominateur tout désigné, mais ce concept est trop simpliste. En effet, le risque de cancer du poumon chez les patients BPCO est 2 à 6 fois plus élevé que celui auquel sont exposés les fumeurs non BPCO (9). La réduction du VEMS est par ailleurs associée à une augmentation du risque de cancer indépendamment de l'histoire tabagique (10). Les mécanismes par lesquels la BPCO prédispose au cancer sont extrêmement complexes. Les études d'association à l'échelle du génome complet et les études cas-contrôles ont permis d'identifier des loci génétiques communs impliqués dans l'augmentation du risque de cancer pulmonaire et de BPCO. Ces régions sont associées à la production de protéines intervenant dans la pathogenèse des deux affections. Plusieurs publications récentes ont été consacrées à ce domaine (11-14). également jouer un rôle. Il s'agit de changements dans l'expression génique sans altération des séquences nucléotidiques: acétylation des histones, méthylation de l'ADN... Certaines de ces modifications pourraient prédisposer les individus à la fois à la BPCO et au cancer (15). le rôle de l'inflammation persistante chronique. L'activation de médiateurs pro- inflammatoires caractéristique de la BPCO créerait un micro-environnement propice à l'apparition d'un cancer (16). ont-elles sur l'attitude thérapeutique? la nécessité de rechercher et de traiter les comorbidités, même s'il n'existe pas jusqu'ici de recommandations précises et officielles en la matière. bloquants sélectifs, comme l'aténolol et le bisoprolol, peuvent être administrés aux patients BPCO (17). l'ostéoporose sont prépondérants. Les patients avec ostéopénie ou ostéoporose ne requérant pas de traitement par corticoïdes systémiques ou ne présentant pas de fragilité osseuse excessive devraient recevoir 800UI important que celui de la BPCO elle-même, hormis à son stade avancé. La fréquence de l'affection pousse à s'interroger sur les répercussions éventuelles en termes d'attitude thérapeutique. Explications et commentaires du Professeur Marc Decramer (UZ Leuven). modifiables communs, le tabagisme est certainement le plus important, mais l'inactivité et le régime ne sont pas à sous-estimer. |