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Pharma-Sphere 190 Décembre 2013
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PS30
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5F
Actualités internationales
A la délivrance de
méfloquine
,
rappelez le bon usage!
L
a FDA a mis en garde la communauté
médicale sur l'utilisation de
l'antipaludique méfloquine et
notamment contre des effets indésirables
neurologiques et psychiatriques. Les effets
secondaires neurologiques peuvent inclure
des étourdissements, des pertes d'équilibre
ou des acouphènes. Les effets secondaires
psychiatriques possibles sont l'anxiété, la
méfiance, la dépression ou des hallucinations.
On parle aussi de rêves étranges, et même
d'un risque accru de tendances suicidaires.
Un essai clinique a montré que 29% des
personnes qui ont pris de la méfloquine ont
souffert d'au moins un d'entre eux. Selon la
FDA, les effets secondaires de ce médicament
continuent à se manifester pendant des mois
ou même des années après le traitement!
L'administration de la méfloquine devrait
être évitée ou interrompue si un patient
présente des symptômes neurologiques ou
psychiatriques, et passer à une alternative.
Contraceptifs oraux de 3
e
et 4
e
génération:
Le Prac rend un avis positif
L
e Comité pour l'évaluation des risques
en matière de pharmacovigilance (PRAC
­ Pharmacovigilance Risk Assessment
Committee) de l'Agence européenne des
médicaments (EMA ­ European Medicines Agency)
a réévalué le risque de thrombo-embolie veineuse
(TEV ou caillots de sang dans les veines) avec
les contraceptifs hormonaux combinés (CHCs)
et a conclu que les bénéfices des CHCs dans la
prévention des grossesses non désirées continuent
à l'emporter sur les risques. Sur base de cette
réévaluation, les femmes qui utilisent des CHCs sans
aucun problème n'ont aucune raison d'arrêter de les
prendre. Cette réévaluation confirme que le risque
de TEV est faible avec tous les CHCs et elle montre
qu'il existe des différences faibles entre les CHCs en
fonction du type de progestatif qu'ils contiennent.
En outre, elle conforte l'importance d'assurer une
bonne information des femmes qui utilisent ces
médicaments. Lors de la prescription d'un CHC, les
médecins doivent régulièrement évaluer le risque
individuel de formation de caillots sanguins chez la
femme, étant donné que ce risque change au fil du
temps. Les facteurs de risque comprennent entre
autres le tabagisme, le surpoids, l'avancement en
âge, le fait d'avoir des migraines, les antécédents
familiaux de TEV et un accouchement dans les
semaines qui précèdent. Les médecins doivent
également prendre en considération le risque de TEV
par comparaison à d'autres CHCs.
Le prAc recommande de mieux informer
les femmes des risques connus de thrombo-
embolie et d'attirer leur attention sur les signes
et les symptômes. ceux-ci peuvent inclure une
douleur aiguë ou un gonflement des jambes, un
essoufflement soudain inexpliqué, une respiration
rapide ou de la toux, une douleur dans la poitrine
et une faiblesse ou un engourdissement au
niveau du visage, du bras ou de la jambe.
France: la
vente de médicaments à l'unité
va être testée
L
es pays anglo-saxons,
en particulier les
Etats-Unis, ont
recours depuis des années
à ce mode de dispensation.
Outre-Atlantique, le
pharmacien reçoit les
médicaments en vrac et il
prépare de petits flacons
contenant le nombre exact de
comprimés ou de gélules, sur
lesquels il colle une étiquette
comportant le nom du
malade, celui du médecin, le
détail de la prescription, etc.
L'Assemblée Nationale française a décidé
d'expérimenter ce mode de fonctionnement dans
200 pharmacies volontaires pendant trois ans.