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Le Cahier de l'Assistant
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Décembre 2013
PS3046F
Combattre les idées reçues
Un certain nombre d'idées reçues doivent être combattues, comme celles
qui consistent à croire qu'il est normal de manger moins en vieillissant ou
qu'il convient de supprimer certains aliments jugés nocifs. A partir de la
soixantaine, ces déviations alimentaires ont des répercussions inévitables
sur la santé. Insistons!!! L'alimentation des seniors doit rester identique à
celle des adultes car les besoins nutritionnels sont les mêmes. Il convient
de garder les mêmes rations en respectant l'apport protéique car, avec
l'âge, il se produit une perte de la masse maigre musculaire au profit de
la masse grasse.
De nombreuses études soulignent que le poids est le meilleur marqueur
de l'état nutritionnel, et le senior doit se peser régulièrement (une fois par
semaine en moyenne). Les fluctuations à la baisse constituent un signal
d'alarme!
L'activité physique est capitale, car elle contribue à améliorer la compo-
sition osseuse, les constantes lipidiques, la petite intolérance au glucose
qui s'installe avec l'âge, mais aussi la sensation d'équilibre, de bien-être
et de qualité de vie.
Comment la dénutrition s'installe-t-elle?
Les causes de la dénutrition chez le sujet âgé sont souvent banales, mul-
tiples. Elles font intervenir des facteurs physiologiques liés au vieillisse-
ment, comme la diminution de l'appétit et des capacités olfactives et gus-
tatives, les difficultés gingivo-dentaires, les troubles de la déglutition, les
pathologies psychiatriques, le traitement médicamenteux potentiellement
anorexigène ou encore un état dépressif. S'y ajoutent souvent des difficul-
tés d'autonomie et/ou financières. L'isolement social est aussi un facteur à
ne pas oublier. Au final, plusieurs symptômes (perte d'appétit, amaigrisse-
ment, diminution de la force musculaire, fatigue physique, récupération de
plus en plus mauvaise, oedèmes...) doivent alerter et amener à consulter
un médecin. Car en l'absence d'une prise en charge nutritionnelle adaptée,
la dénutrition peut, à terme, retentir sur les fonctions vitales et augmenter
la morbidité et le risque de décès.
Comment lutter contre la dénutrition?
Après avoir corrigé les facteurs de risque, la prise en charge nutritionnelle
orale est recommandée en première intention. Elle regroupe les conseils
nutritionnels, l'aide à la prise alimentaire, l'alimentation enrichie, le plus
souvent en collaboration avec une diététicienne. Des modifications s'im-
posent dans la composition et le rythme des repas. Les mets énergétiques
et riches en protéines sont à privilégier, en enrichissant dans un premier
temps l'alimentation avec des produits de base: poudre de lait, lait concen-
tré entier, fromage râpé, crème fraîche, beurre fondu, pâtes, semoule... On
peut aussi augmenter la fréquence des prises alimentaires. Dans de nom-
breux cas, le recours à une complémentation nutritionnelle orale (CNO)
est nécessaire. On utilise généralement des produits hyperénergétiques
et/ou hyperprotidiques (Clinutren, Fortimel, Fresubin Renutryl...). Il existe
une grande variété de saveurs, de présentations et de textures, qu'il faut
adapter aux goûts du patient et à la présence d'éventuels troubles de
déglutition. Par ailleurs, certains CNO sont plus adaptés à certaines patho-
logies. Lors de la délivrance de ces CNO, rappelons quelques conseils pour
garantir leur efficacité:
-
les compléments oraux doivent être pris en dehors des repas
(2 heures avant ou après les repas) et ne doivent pas remplacer
les repas;
-
deux unités sont proposées quotidiennement;
-
il faut les agiter avant utilisation;
-
les servir très frais;
-
une fois ouverts, les CNO peuvent se conserver à température am-
biante pendant deux heures et jusqu'à 24 heures au réfrigérateur.
Caroline Cuvelier
Chez la personne âgée, la dénutrition
s'installe d'une manière insidieuse.
Un état nutritionnel non optimal
peut être le point de départ
d'une dénutrition plus marquée,
voire grave, et difficilement
récupérable. Par la proximité
avec ses patients, l'équipe
officinale peut décrypter les
situations à la source de la
dénutrition, afin d'en limiter
les conséquences.
Mon père est si affecté par le décès de sa compagne,
qu'il ne mange plus beaucoup depuis quelques mois!
Dois-je m'inquiéter?
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Le Cahier de l'Assistant
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Décembre 2013
Identifier les symptômes?
L'enfant devient de plus en plus grognon. Ses
pommettes rougissent et ses gencives sont
enflées, l'inflammation provenant de la percée
dentaire à travers la muqueuse gingivale. Qui dit
inflammation dit aussi douleur. Le bébé pleure
de façon brutale, même pendant son sommeil.
Une fièvre modérée peut aussi faire partie du
tableau. L'éruption dentaire s'accompagne
souvent d'une fragilité aux infections. Avec en
premier lieu l'émergence de diarrhées acides
inflammatoires à l'origine même d'un érythème
fessier. Le bébé peut également développer une
infection ORL, comme par exemple un rhume.
Quels conseils?
Ils sont avant tout non médicamenteux: il faut
rappeler aux parents de masser les gencives et
d'avoir recours aux anneaux de dentition. Il est
important de leur préciser qu'il faut les refroidir
au réfrigérateur et non au congélateur. Le mé-
dicament homéopathique est particulièrement
indiqué pour soulager la douleur dentaire des
enfants. Le principal avantage du traitement
homéopathique pour le bébé et l'enfant est
l'absence d'effets indésirables du médicament.
Vous pouvez donc conseiller ces traitements
en toute sécurité, sans oublier de rappeler au
patient qu'il est nécessaire de faire suivre son
enfant correctement et régulièrement par un
médecin.
Quels médicaments
homéopathiques?
L'association de trois médicaments homéo-
pathiques ­ Chamomilla, Phytolacca, Rheum
officinalis ­ permet de soulager les différents
symptômes de la poussée dentaire: douleur,
fièvre, pleurs...
Il faudra conseiller aux parents de répéter les
doses à intervalle régulier, jusqu'à amélioration
des symptômes. Ces médicaments peuvent
être délivrés quel que soit l'âge de l'enfant.
Si les symptômes persistent au-delà de 3 jours,
l'enfant sera référé auprès d'un professionnel
de santé, afin de vérifier qu'ils relèvent bien
d'une poussée dentaire.
Il est important de soigner les signes associés:
-
limiter la diarrhée en adaptant l'alimen-
tation: laits spéciaux, carottes, pommes,
bananes...;
-
bien nettoyer le nez pour éviter le déve-
loppement de rhinopharyngites;
-
traiter l'érythème fessier ou, encore
mieux, le prévenir en appliquant une pom-
made apaisante, comme par exemple la
pommade au Calendula.
Phn Nathalie Evrard
Une percée remarquée!
Au nombre de vingt, les dents de lait font leur apparition entre
trois et trente mois. C'est un processus physiologique normal
pendant lequel la dent progresse jusqu'à percer la muqueuse
de la gencive qui l'emprisonne. Chez plus de deux enfants
sur 3, cette étape de la vie de l'enfant occasionne un épisode
douloureux, qui peut durer 8 jours.
Quels conseils peut-on donner pour soulager les différents
symptômes de la percée dentaire?
L'enfant présente-t-il des troubles associés
(diarrhée, rhinopharyngite...)
A-t-il des fesses rouges?
Développe-t-il de la fièvre?
Le sommeil est-il perturbé?
- Hypersalivation
- Mordre
- Se frotter les gencives, pousser sur
les gencives
- Irritabilité
- Erythème fessier
- Augmentation de la température
(état fébrile léger)
- Troubles ORL et digestifs
Les QuestIons à poser
Les dIfférents
symptômes de La
dentItIon
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Les médicament
s
homéopathique
s
agissent-iLs
rapidement chez
L'enfant?
Oui. Employée dans les maladies
aiguës comme la douleur dentair
e,
l'homéopathie peut av
oir une
action très rapide, sur
tout si les
médicaments sont pris dès les
premiers symptômes et répétés très
souvent jusqu
'à amélioration des
symptômes.
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