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2h). Le Docteur Michel Pletincks, pédiatre, a expliqué
que des études randomisées, en double aveugle, ont
pu mettre en avant le bénéfice de la supplémentation
par un probiotique, le Lactobacillus reuteri, sur les
coliques infantiles, avec une réduction de la durée
quotidienne des pleurs après 3-4 semaines de
traitement.
Une alternative naturelle
à la domperidone
Symptômes digestifs extrêmement fréquents, les
nausées et les vomissements sont heureusement
le plus souvent bénins et passagers. Dans la
plupart des cas, ils peuvent être efficacement pris
en charge à l'officine. La dompéridone soulage la
plupart des nausées non accompagnées de fièvre.
Tous les médicaments contenant de la dompéridone
ont été mis sur la sellette ces derniers mois.
A concentrations élevées, ils pourraient perturber
le rythme cardiaque chez certains patients adultes
et, dans les cas ­ très rares ­ les plus graves,
provoquer un arrêt cardiaque. La publication de
ces données a amené les autorités compétentes
à lancer une procédure de réévaluation du rapport
bénéfices/risques du produit, avec sa mise
sous prescription en fin d'année. Certains anti-
histaminiques H1 (diphenhydramine), le gingembre,
l'huile essentielle de menthe, la Cocculine
®
sont des
alternatives dans la prise en charge des nausées.
Vincent Minne, docteur en biochimie, a expliqué
que récemment des préparations formulées avec
plusieurs enzymes digestives ayant une activité
sur les lipides, glucides et protéines soutiennent la
fonction digestion et soulagent les nausées.
L'ostéoporose en 2013
Lors de son exposé, le Docteur Marc Vanden Berghe,
rhumatologue, a rappelé que l'ostéoporose concerne
8 femmes pour 2 hommes. 700.000 femmes
sont concernées et seules 20% d'entre elles sont
traitées. Le seul test de diagnostic et d'évaluation est
l'ostéodensiométrie.
Maladie d'autant plus pernicieuse qu'elle est
asymptomatique, son diagnostic est souvent fait lors
de la survenue de fractures, en particulier du col du
fémur, la conséquence la plus grave. La prévention
est pourtant facile, elle passe par une hygiène de vie
équilibrée (plus de deux verres d'alcool est toxique
pour l'os, lutter contre le tabagisme, encourager la
pratique sportive...) et avoir un apport suffisant en
calcium et en vitamine D (via l'alimentation et les
compléments alimentaires si nécessaire). En cas
d'ostéoporose avérée, le traitement est simple:
une association de calcium (1.000mg de calcium
élément/jour) et de vitamine D (min. 800 Ul/jour),
d'une part, et des médicaments anti-ostéoporotiques.
Le pharmacien, insiste le Docteur Marc Vanden
Berghe, a un rôle très important dans la prise de
conscience des facteurs de risque de l'ostéoporose
(âge, génétique, certains patients souffrants de MICI
sont plus à risques, la prise de certains médicaments
comme les glucocorticoïdes, les IPP, les inhibiteurs
de l'aromatase, certains anti-épileptiques...).
Pour prévenir l'ostéoporose, le pharmacien rappellera
à son patient que la pratique sportive, la prise
de calcium et de vitamine D à la dose exacte
(1g de calcium pendant la ménopause, 1,5g après
la ménopause) et la lutte contre le tabagisme sont
des mesures primordiales dans la prévention de
cette pathologie. Par le lien privilégié qu'il a avec
son patient, il doit encourager la bonne observance
du traitement. Il insistera que la prescription d'un
traitement pharmacologique doit être associée à
la prise de calcium et de vitamine D. A la question
du sel à conseiller, il se rappellera que la prise du
citrate de calcium n'est pas influencée par l'acidité
stomacale et sera toujours délivré lors de la prise
concomitante d'IPP.
Phytothérapie et inconfort urinaire
Les brûlures urinaires chez une femme sont un
des motifs de consultation les plus fréquents en
médecine générale et une demande très fréquente
à l'officine. Près d'une femme sur deux fait la
douloureuse expérience d'une infection urinaire
dans sa vie et près de 20% parmi elles subiront
des récidives. Dans son exposé, le Docteur Wuyts
a montré la synergie qu'il existe entre différentes
plantes pour soulager et prévenir les infections
urinaires. L'association des divers composants de
l'extrait de busserole (arbutine, méthylarbutoside,
tanins, flavonoïdes) est utile comme antiseptique
urinaire dans les inflammations légères des
voies urinaires et de la vessie. Dans les formes
chroniques d'inflammation, il est utile d'augmenter
la diurèse en associant à la busserole des plantes
comme l'orthosiphon, la baie de genévrier ou le fruit
de persil. Le traitement prophylactique peut être
initié par de la canneberge ou cranberrie (Vaccinium
macrocarpon), dont le jus de fruit et la poudre de
jus de fruit ont été reconnus par l'AFSSA comme
contribuant à diminuer la fixation de certaines
bactéries E. coli sur les parois des voies urinaires.
A condition d'apporter 36mg de proanthocyanidines
chaque jour, dose retenue pour être efficace.
Les cures conseillées pendant 3 mois peuvent
être renouvelées si nécessaire. Les oligomères
contenus dans la baie de canneberge interagissent
avec les adhésines produites par des structures
spécifiques présentes à la surface des phénotypes
uropathogènes d'Escherichia coli, d'où une
inhibition de l'adhérence des bactéries sur les
muqueuses.