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Pharma-Sphere 190 Décembre 2013
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actuellement chez les animaux si la supplémentation en
oméga-3 peut améliorer la résolution de l'inflammation.
L'organisme est programmé pour déclencher une réponse
anti-inflammatoire et temporaire de protection lorsqu'il
est attaqué par un agent infectieux ou un irritant donné.
Toutefois, lorsque la réponse inflammatoire persiste,
cette inflammation chronique peut conduire à des lésions
tissulaires locales, observées dans de nombreuses
maladies inflammatoires. Selon les recherches du Pr
Serhan, les oméga-3 type DHA et EPA sont précurseurs
de médiateurs bioactifs locaux puissants qui sont
produits dans la phase de résolution par les exsudats
inflammatoires. Ceux-ci comprennent les résolvines,
protectines et maresins, trois familles de médiateurs
locaux qui stimulent la résolution de l'inflammation.
L'identification de ces marqueurs indique que la résolution
de l'inflammation aiguë est un processus programmé,
actif, qui stimule également la régénération des tissus. Ces
découvertes changent le concept, qui existe depuis plus de
200 ans, selon lequel la résolution de l'inflammation est un
processus passif.
La nutrition, le parcours de toute une vie
De nombreux experts ont affirmé que la santé dépend
de nombreux facteurs, puisqu'elle est influencée par
l'environnement, les habitudes de vie, l'alimentation,
l'hérédité, l'éducation, l'économie... La génétique et la
nutrition sont étroitement liées. Selon le Dr Ordovás,
Directeur du Laboratoire de Nutrition et Génétique de
l'Université de Tufts (Boston), «chacun de nous diffère
génétiquement des autres humains et cela signifie que
l'interaction que nous avons chacun avec la nourriture
et les nutriments peut être légèrement ou radicalement
différente». José María Ordovás s'est dit préoccupé du
fait de la confusion créée par les multiples affirmations
sur ce qu'il est plus ou moins recommandable d'ingérer.
En effet, il a affirmé que «ce qui est optimal pour une
personne ne doit pas l'être pour une autre». Il a insisté
sur l'importance d'une nutrition personnalisée, vu le
nombre de facteurs qui conditionnent la santé humaine.
La nutrigénétique se concentre sur l'étude du génome
de l'individu et, en fonction de ces caractéristiques,
détermine le risque de souffrir d'une maladie particulière.
Un exemple est l'intolérance au lactose chez les adultes,
qui est très présente chez les habitants de certaines zones
géographiques spécifiques. Cette répartition géographique
se caractérise par des différences génétiques par rapport
aux autres populations.
Une nutrition adaptée est souvent à la clé de la
prévention de certaines maladies métaboliques rares.
Il est actuellement envisagé d'élargir le spectre de
connaissances des maladies chroniques courantes, afin de
pouvoir déterminer une nutrition adaptée dans la prévention
de certaines pathologies courantes.
De son côté, le Dr Saúl Martínez Horta, neurologue à
l'Institut de Recherche Biomédicale Saint Pau, a expliqué
le lien entre l'alimentation et la «santé cérébrale», et
a souligné la corrélation entre le respect du régime
Développement de la nutrigénétique
dans la prévention de l'obésité
P
lus de 40 gènes sont associés à l'obésité.
Une personne avec 30 de ces marqueurs
génétiques aura plus de chance d'être obèse
s'il ne suit pas un régime alimentaire, qu'une
personne avec 5 ou 10 de ces marqueurs, a
expliqué le Dr Ordovás. La nutrigénétique
pourrait être un élément très important dans la
lutte contre l'obésité. Pour conclure, José María
Ordovás, Directeur du Laboratoire de Nutrition et
Génétique de l'Université de Tufts (Boston), s'est
dit préoccupé du fait de la confusion créée par les
multiples affirmations sur ce qu'il est plus ou moins
recommandable d'ingérer. En effet, il a affirmé que
«ce qui est optimal pour une personne ne doit pas
l'être pour une autre
». Il a insisté sur l'importance
d'une nutrition personnalisée vu le nombre de
facteurs qui conditionnent la santé humaine.
La recherche s'active autour de la science
du yaourt: de nombreuses études ont pu établir
le lien entre la consommation de yaourt et les
bénéfices santé. parmi ceux-ci, citons: un risque
réduit de développer certaines pathologies,
comme les maladies cardiaques et le syndrome
métabolique, ainsi que, sans doute, un contrôle
amélioré du poids sur une période prolongée.
méditerranéen et la diminution du risque de détérioration
cognitive légère. Il a précisé que beaucoup reste à faire
pour «identifier des compléments alimentaires susceptibles
d'agir comme neuroprotecteurs et concevoir des essais
cliniques pour tester scientifiquement leurs effets».
Un yaourt pour la santé
Le Dr Arne Astrup (MD, DMSc/Ph.D, Directeur
Alimentation, Exercice et Sports, Université de
Copenhague) a souligné que la consommation de yaourts
et d'autres produits laitiers est associée à un risque
réduit de gain pondéral et d'obésité d'une part, et de
maladies cardiovasculaires d'autre part. Des conclusions
en partie étayées par des essais randomisés. Les études
d'observation indiquent que la consommation de lait ou
de produits laitiers est inversement proportionnelle à
l'incidence des maladies cardiovasculaires et le diabète.
«Nous avons constaté que la consommation de produits
laitiers a amélioré les caractéristiques du syndrome
métabolique ­ une série de facteurs de risques, comme la
dyslipidémie, l'insulinorésistance, l'hypertension artérielle
et l'obésité abdominale, qui, ensemble, augmentent
le risque de diabète et de maladies cardiovasculaires»,
explique le Dr Astrup.
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