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éditions limitées | 4
éditions limitées, la rareté suscite le désir
par Walter Ego
Il existe un monde de différence entre la « pièce unique » et la production de masse, non seulement en termes de nombre, mais également en termes de prix, de public cible et de perception. De plus, comme une pièce rare est pour beaucoup bien plus intéressante qu’une pièce dont presque tout le monde dispose, une alternative séduisante a été mise au point par les spécialistes du marché : l’édition limitée ou « limited edition ». Une garantie de succès claire pour les collectionneurs ou les amateurs de raretés. Par ailleurs, il s’agit aussi d’une formule très intéressante pour les acteurs commerciaux du secteur, car la rareté et l’exclusivité qui s’y rattachent ont un prix. Il s’agit donc d’un concept non seulement intéressant pour quiconque peut se permettre un exemplaire provenant d’une collection limitée, mais avant tout pour le commerce.
La rareté suscite le désir
Différentes sources attribuent la création du concept d’« édition limitée » à l’industrie du disque. À l’époque où les disques étaient gravés sur des vinyles noirs, un nombre limité d’exemplaires en couleur a également été mis sur le marché. Naturellement, tous les collectionneurs voulaient mettre la main sur ces gadgets. La concurrence pour obtenir un tel exemplaire en couleur a créé un marché où les prix ont atteint des niveaux largement supérieurs aux prix conventionnels. Le monde de l’art et de la mode n’a pas non plus été en reste puisque le phénomène de l’édition limitée y a rapidement fait son apparition. Les artistes mettaient sur le marché des exemplaires numérotés et signés de leurs œuvres d’art pour, de cette manière, insister sur le caractère exclusif et, bien entendu, faire monter les prix demandés. Dans le monde de la mode, certaines maisons de mode ne créent
qu’une édition limitée de lignes de vêtements en sus de leurs collections plus populaires. Bien sûr, ce qui fonctionne pour l’art, la mode et l’industrie de la musique pouvait également s’appliquer à d’autres secteurs. Les montres, les bijoux, les stylos, les sacs à main, les lunettes et toute sorte d’autres produits de luxe ont rapidement adhéré au phénomène en ne commercialisant qu’un nombre limité d’exemplaires identiques.
Micro-économie
Les produits qui sont commercialisés en tant que « limited edition » appartiennent dans leur ensemble à la catégorie des produits de luxe, également appelés produits secondaires. Ils ne satisfont pas les besoins primaires du consommateur. Ces produits ont pourtant grandement contribué à l’activité économique en raison du prix moyen par pièce relativement élevé. D’après des statistiques de
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