communiqué | 16 Authentique ou imitation par Walter Ego Les bijoux anciens ont souvent dû faire face à un long chemin de croix pour résister à l’écueil du temps. Certains n’ont pas éprouvé de difficulté pour y parvenir et peuvent être identifiés comme authentiques en un coup d’œil par un spécialiste. D’autres par contre en sortent dans un triste état. Ce sont surtout ces derniers qui peuvent souvent mener à des conclusions déconcertantes. Elkan Wijnberg De valeur ou sans valeur La frontière entre « sans valeur » et « de valeur » n’est pas toujours facile à percevoir. Lorsqu’il s’agit de bijoux anciens, il peut y avoir une énorme différence lors d’un jugement de valeur. Le bijoutier est souvent capable, jusqu’à un certain point, de donner un premier avis sur la valeur d’un bijou (ancien). Toutefois, seul un spécialiste dispose des compétences nécessaires pour déterminer la valeur exacte d’un bijou ancien. Elkan Wijnberg, de la firme anversoise ADIN nous raconte : « Un bijoutier m’a proposé il y a quelques années un lot de vieil or. Il avait estimé que le lot était juste bon à être fondu. Après un examen plus minutieux, j’ai remarqué dans le tas une petite bague discrète et assez laide. Elle était abîmée et pratiquement cassée en dessous. À l’intérieur, j’ai observé quelques cachets remarquables que j’ai immédiatement identifiés comme étant authentiques : “Amsterdam 1669”… Une bague unique de style baroque du 17ème siècle provenant d’Amsterdam. Tant moi-même que le bijoutier qui m’a proposé le lot étions surpris, de manière positive, car avec une telle découverte, la valeur peut rapidement être multipliée par quatre, cinq, six ou même plus par rapport au vieil or. » Bonnes et mauvaises imitations Le jugement d’un spécialiste peut également faire la différence dans l’autre sens. Elkan Wijnberg en donne un exemple concret : « Il y a à l’heure actuelle un grand intérêt pour les bijoux originaux style art déco. Mais il y a dans le tas souvent de faux, car la grande popularité de ce bijou provoque un afflux sur le marché d’imitations venues d’Extrême-Orient. Pour l’œil non averti, ils peuvent paraître beaux et vrais. Après un examen plus approfondi, encore plus selon la taille du diamant et la finition, ces bijoux peuvent sans aucun doute être considérés comme ayant de la valeur. Les imitations sont souvent fabriquées avec les caractéristiques stylistiques superficielles des vrais bijoux par des personnes qui n’ont absolument aucune connaissance dans le domaine. Les faussaires ne reprennent donc quasi jamais l’ensemble des véritables caractéristiques stylistiques. Ils ne veulent qu’une chose, gagner rapidement de l’argent. » Pour conclure son histoire, Elkan Wijnberg explique : « Le connaisseur estime que le revers du bijou trahit généralement une grande partie de la différence entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. » www.adin.be