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Quels vaccins?
Pour des voyages vers des destinations
exotiques, il peut être nécessaire/recommandé
de se faire vacciner pour se protéger contre
certaines maladies infectieuses. Le site Web
de l'IMT donne les principales informations à
ce sujet, en fonction du lieu de destination. Il
est conseillé de consulter le site Web si vous
prévoyez un voyage lointain.
Concrètement, une seule vaccination est
obligatoire dans ce contexte. «Seule la
vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire
dans un certain nombre de pays», dit-il, mais il
ajoute très vite qu'il y a des pays où le vaccin
contre la fièvre jaune n'est pas obligatoire
mais où on peut pourtant l'attraper. De plus,
certains vaccins restent conseillés lorsqu'on
voyage dans des régions exotiques. «Tout
d'abord, il est, selon nous, important que les
voyageurs veillent à ce que leurs vaccinations
de base soient en ordre.» Il s'agit donc des
vaccins que les enfants reçoivent normalement
en Belgique dont le tétanos, la coqueluche,
la polio, la diphtérie, la rougeole. «Ensuite,
nous sommes d'avis que la vaccination contre
l'hépatite A est un must pour ceux qui quittent
le cocon de l'Europe occidentale, de l'Amérique
du Nord, de l'Australie ou du Japon. Le risque
de contracter l'hépatite A est certainement
Signaux d'alarme après le retour à la maison
Q
uelqu'un qui est malade lors d'un voyage dans une région exotique
ou à son retour de voyage a intérêt à être vigilant, selon les
spécialistes des voyages. «De la diarrhée, des blessures infectées et de la
fièvre supérieure à 38°qui persiste au-delà de 24 heures après un séjour
dans une région où la malaria est endémique, sont pour nous les urgences
les plus importantes. On n'est pas forcément très malade avec la malaria
les premiers jours, mais la maladie peut évoluer en 24 à 48 heures vers
une situation qui met la vie en danger et qui nécessite des soins intensifs
pendant plusieurs semaines. La malaria peut agir en traître. Il est donc
sage en cas de fièvre qui dure plus de 24 heures de consulter et de faire
faire une analyse de sang dans un laboratoire qui pourra confirmer ou
infirmer le diagnostic de malaria.»
plus élevé dans les pays tropicaux proprement
dits, surtout lorsque l'on voyage de façon
aventureuse.
Se protéger contre l'hépatite A est donc
important, d'autant plus que dans nos
contrées, nous ne bénéficions pas d'une
immunité naturelle contre ce virus. Même en
cas de citytrip de courte durée en Egypte,
au Maroc ou en Turquie, les spécialistes
conseillent aux voyageurs de se faire vacciner
contre l'hépatite A. L'avantage de ce vaccin,
c'est qu'après les injections ­ qui sont au
nombre de deux (hépatite A) ou 3 (combinée
avec l'hépatite B) ­, en cas d'immunité
normale, on est protégé à vie.»
D'autres vaccins sont éventuellement
nécessaires en fonction de la destination.
«Dans tous les cas, nous estimons important
que les gens pensent au futur. Se faire vacciner
contre l'hépatite B n'est bien souvent pas
nécessaire par exemple. Mais lorsqu'on voyage
fréquemment, de façon aventureuse, qu'on
visite volontiers des projets humanitaires et
qu'on a donc un contact un peu plus intense
avec la population locale, nous estimons que
cela vaut la peine d'investir dans ce vaccin
contre l'hépatite B.»
Tous les vaccins, sauf le vaccin contre la fièvre
jaune, peuvent être administrés par le médecin
généraliste. «Le vaccin contre la fièvre jaune
est un vaccin à virus vivant atténué pour lequel
il existe quelques contre-indications. Nous
devons parfois prendre des décisions difficiles.
C'est la raison pour laquelle ce vaccin n'est
administré que dans une Travel Clinic disposant
de compétences et d'expérience dans ce
domaine.» Il y a des cliniques spécialisées
pour les voyageurs dans toutes les provinces.
Leurs adresses figurent sur le site Web de
l'IMT (www.itg.be). Votre médecin généraliste
pourra également vous renseigner à ce sujet.
Pensez-y à temps!
Lorsqu'on planifie un voyage lointain, il vaut
mieux se préparer à temps. Se mettre en ordre
de vaccination peut prendre un certain temps.
«Nous conseillons aux gens de consulter leur
médecin à ce sujet quatre à six semaines avant
leur départ. Le vaccin contre la fièvre jaune par
exemple doit légalement être fait au moins
dix jours avant le départ. La vaccination contre
l'encéphalite japonaise ­ qui n'est toutefois
nécessaire que dans certains cas ­ demande
28 jours. En tant que médecins, nous préférons
même voir les gens qui se rendent dans des
pays lointains pour plusieurs mois, 4 à 6 mois
avant leur départ. Lorsque nous devons les
mettre en ordre de vaccination pour l'hépatite
B, il nous faut au minimum 3 à 4 mois et, dans
la pratique, parfois 5 à 6.» Il ajoute par ailleurs
qu'il n'est jamais trop tard pour commencer.
«Il vaut mieux que celui qui part
précipitamment pour une destination exotique
ou qui a pensé trop tard aux vaccinations
parte en ayant reçu une seule injection plutôt
qu'aucune. Ce n'est toutefois pas une bonne
excuse pour reporter la vaccination à plus tard.
Que ce soit bien clair.»
Et oui, les vaccins coûtent de l'argent. Mais
s'ils sont nécessaires, il ne faut pas en faire
l'économie, selon les experts. «Dans certains
cas, il y a une intervention de la mutuelle et
souvent les vaccins sont un investissement
pour des années ou même pour la vie entière.»
Ce n'est pas un luxe superflu, surtout dans
notre société où de plus en plus de gens
choisissent des destinations lointaines.
Plus d'info?
Vous trouverez plus d'informations
dans la brochure `
Votre santé durant le voyage
'
que vous pouvez consulter et télécharger
via le site Web de l'iMt:
www.itg.be
,
rubrique médecine des voyages.
Le Journal du Patient N°12 Juin 2013
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